Un rapport met en relief les activités de la CMI et cent années de collaboration sous le régime du Traité des eaux limitrophes

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STOCKHOLM, Suède – À la semaine mondiale de l'eau à laquelle elle participe, la Commission mixte internationale des États-Unis et du Canada (CMI) publie un rapport qui décrit comment elle a aidé le Canada et les États-Unis à prévenir et à résoudre les différends mettant en jeu les eaux douces que partagent les deux pays et d'autres questions transfrontalières d'environnement le long de leur frontière de 8 800 kilomètres (5 500 milles), dont 40 % se situe dans l'eau.

Le Rapport annuel 2008 - Édition du centenaire du Traité des eaux limitrophes met en relief les activités de la CMI dans chacun des bassins versants canado-américains au cours du siècle passé et fait un bref retour sur les activités de la Commission en 2008.

Mme Irene Brooks, présidente de la Section américaine de la CMI, indique que le rapport offre un aperçu des activités de la Commission et de certaines des questions les plus intéressantes dont elle s'est occupée, comme celle qui a donné lieu à l'accord du « barrage de papier » entre la Ville de Seattle et la province de la Colombie-Britannique. M. Herb Gray, président de la CMI pour le Canada, explique que la Commission a entrepris de rédiger ce rapport spécial durant l'année du centenaire du Traité pour le publier à l'occasion de la Semaine mondiale de l'eau à Stockholm, parce que la Commission espère que les leçons qu'elle a tirées depuis cent ans aideront d'autres régions du monde à élaborer des moyens de partager les eaux transfrontalières dans la paix et la coopération.

La Semaine mondiale de l'eau 2009 accorde une attention particulière aux bassins transfrontaliers où la concertation des politiques et la cogestion sont de la plus grande importance.

Le Traité des eaux limitrophes a été conclu en 1909 afin de résoudre les différends qui se posaient et ceux à venir et d'établir un cadre de coopération pour l'utilisation des eaux que se partagent le Canada et les États-Unis. Le Traité a créé la CMI pour aider les deux pays à en appliquer les dispositions.

À l'époque, les colons du Montana et ceux de l'Alberta aménageaient des canaux concurrents en vue de dériver les eaux des rivières St. Mary et Milk pour leurs usages respectifs. Du côté de la rivière Niagara, il devenait manifeste que les deux pays avaient besoin d'un plan de gestion qui pourrait concilier la demande croissante d'énergie hydroélectrique avec les intérêts de la navigation, tout en préservant la beauté naturelle exceptionnelle des chutes Niagara.

Le Traité énonce des principes, plutôt que d'énumérer des prescriptions, pour guider les deux pays et la CMI. La CMI a le pouvoir d'approuver, d'approuver sous condition ou de rejeter les demandes de construction de barrages et autres ouvrages qui modifieront les niveaux et débits d'eau naturels par-delà la frontière. Devant les épidémies de choléra et de typhoïde de l'époque, les pays ont par ailleurs eu la clairvoyance de s'engager à ne pas contaminer les eaux d'un côté de la frontière au préjudice des biens ou de la santé de l'autre côté.

Le Traité s'est avéré applicable aux nouveaux problèmes qui surgissent. La CMI, par son Initiative internationale des bassins hydrographiques et d'autres activités ouvertes sur l'avenir, a montré comment le Traité peut demeurer la pierre angulaire de la coopération binationale au 21e siècle.

On trouvera plus de renseignements au sujet du centième anniversaire du Traité des eaux limitrophes à l'adresse ijc.bwt.org, y compris une base de données interrogeable de tous les dossiers dont s'est occupée la Commission depuis cent ans.