La Commission mixte internationale constate qu’il faudrait accorder plus d’attention aux possibles déversements de liquides dangereux des pipelines

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Dans des lettres adressées au ministre des Affaires étrangères du Canada et à la secrétaire d’État des États-Unis, la Commission mixte internationale (la Commission) a souligné qu’un important déversement de substances polluantes dangereuses qui se produirait dans nos eaux communes occasionnerait des coûts écologiques et économiques. La rupture du pipeline appartenant à Enbridge Energy Partners Ltd. a entraîné le déversement d’environ 800 000 gallons de pétrole brut, dont une grande partie à écoulée dans un affluent de la rivière Kalamazoo, qui se jette dans le lac Michigan.Le bris de ce pipeline soulève des questions quant à l’intégrité du vaste réseau de pipelines et nous rappelle les conséquences que pourrait avoir un déversement sur les deux pays. En réponse à cet incident majeur, qui a causé des dommages dans le secteur, la Commission réitère l’importance des constatations rapportées dans un document paru en 2006, intitulé Rapport sur les déversements dans le bassin des Grands Lacs. Plus précisément, on y souligne qu’une meilleure surveillance, une détection précise et la transmission rapide des avis sont nécessaires pour réduire les effets néfastes des déversements sur les humains et l’écosystème.

« Ce déversement de pétrole est un rappel des coûts écologiques énormes associés à un rejet industriel de cette ampleur, sans oublier les coûts économiques qui y sont associés », a déclaré l’honorable Joe Comuzzi, président de la CMI pour le Canada.

« La Commission exhorte les administrations fédérale, étatiques et municipales à prendre toutes les précautions et toutes les mesures de protection disponibles pour prévenir des bris éventuels de pipelines et pour veiller à ce que des plans d’intervention rapide soient en place », a pour sa part déclaré madame Lana Pollack, présidente de la Section américaine de la CMI. « Bien que la réaction à nos recommandations précédentes ait constitué une étape dans la bonne direction, il est évident qu’il reste encore beaucoup à faire si l’on veut être certain qu’un désastre écologique comme celui-ci ne se reproduit plus jamais. »

La Commission reconnaît que les pipelines, tout comme le forage gazier et minier, posent un risque pour les eaux limitrophes et travaille actuellement à recueillir plus d’information de manière à formuler des recommandations précises pour protéger les Grands Lacs. Les résultats pourraient de plus s’appliquer à d’autres eaux communes.

La Commission mixte internationale prévient et règle les différends entre les États-Unis d’Amérique et le Canada en vertu du Traité des eaux limitrophes de 1909 et défend les intérêts communs des deux pays en agissant à titre de conseiller indépendant et objectif des deux gouvernements.

La Commission mixte internationale est un organisme canado-américain créé dans le cadre du Traité des eaux limitrophes de 1909. Elle aide de diverses manières les gouvernements à gérer les eaux le long de la frontière à l’avantage des deux pays, y compris en étudiant les questions que lui renvoient les deux gouvernements fédéraux.