LE POINT SUR LES DÉBITS SORTANTS DU LAC SUPÉRIEUR ET CONDITIONS ATTENDUES - MARS 2018

Date

Les conditions pluvieuses sont revenues dans les bassins du lac Supérieur et des lacs Michigan et Huron en février et les niveaux d’eau demeurent bien supérieurs à la moyenne. Le niveau mensuel moyen du lac Supérieur en février était de 183,58 m, soit le 2e niveau le plus élevé enregistré (de 1918 à aujourd’hui) et seulement 5 cm sous le niveau le plus élevé atteint en février 1986. Le niveau moyen des lacs Michigan et Huron en février était de 176,74 m, le 12e niveau le plus élevé jamais enregistré et le plus élevé depuis 1997.

Les niveaux élevés combinés aux vents forts et aux grosses vagues ont entraîné l’érosion du littoral et des dommages côtiers dans l’ensemble du réseau des Grands Lacs d’amont. D’autres dommages côtiers et de l’érosion du littoral pourraient se produire au printemps si les systèmes météorologiques demeurent actifs.   

En tenant compte des niveaux d’eau constamment élevés dans les Grands Lacs d’amont, le Conseil international de contrôle du lac Supérieur, conformément au pouvoir qui lui est conféré par la Commission mixte internationale (CMI), continue de maximiser les débits sortants dans la mesure du possible, et maintiendra les débits sortants jusqu’à 2 510 mètres cubes par seconde (m3/s) pendant les mois d’hiver.  Ce débit est supérieur de 100 m3/s au débit maximal normal en hiver prescrit par le plan de régularisation de 2012. Les débits sortants réels pourraient varier en fonction des conditions hydrologiques et des glaces ainsi que des activités d’entretien aux centrales hydroélectriques qui se trouvent sur la rivière St. Mary’s. Toutes les centrales hydroélectriques ont reçu l’ordre de mener leurs activités à leur capacité maximale, et un débit plus élevé que la normale est déversé dans les rapides St. Mary’s cet hiver. Il est impossible d’augmenter davantage les débits sortants pour l’instant, car le débit des rapides St. Mary’s ne peut pas être augmenté de manière sécuritaire lorsque la structure des ouvrages compensateurs devient gelée dans la glace.

Le Conseil continuera de surveiller les conditions et d’augmenter les débits aussitôt que les conditions des glaces le permettront. Le Conseil examine également d’autres options pour contrer les niveaux élevés des lacs, notamment une stratégie qui lui permettrait de déverser des débits plus élevés que ceux qui sont prescrits par le plan de régularisation de 2012, à compter du printemps.                                                                                                                                   
Le Conseil insiste sur le fait que les conditions hydrologiques constituent le facteur principal des fluctuations des niveaux d’eau. Les niveaux d’eau des Grands Lacs ne peuvent pas être totalement contrôlés par la régularisation des débits sortants, et la régularisation ne peut pas éliminer complètement le risque de niveaux d’eau extrêmes pendant les périodes de phénomènes météorologiques violents et d’apport en eau supérieur à la normale.  Il est impossible de prédire avec exactitude de telles conditions des semaines à l’avance, mais en raison des niveaux actuels des lacs et de la possibilité que les conditions pluvieuses se poursuivent, le Conseil recommande à toutes les personnes pouvant être touchées de se préparer à la possibilité de niveaux d’eau élevés au printemps et à l’été.

Les apports d’eau supérieurs à la moyenne au lac Supérieur en février ont entraîné une baisse de 4 cm du lac le mois dernier, soit moins que le déclin moyen de 5 cm en février. Le niveau du lac Supérieur au début de mars est supérieur de 34 cm à la moyenne et de 16 cm au niveau enregistré à la même période l’an dernier et constitue le 2niveau le plus élevé enregistré. On s’attend à ce que le niveau du lac Supérieur poursuive son déclin saisonnier en mars.

Les apports d’eau nets aux lacs Michigan et Huron étaient également supérieurs à la moyenne en février, ce qui a entraîné une augmentation de 4 cm du niveau des lacs le mois dernier, tandis qu’en moyenne, le niveau des lacs diminue de 1 cm en février. Le niveau des lacs Michigan et Huron est supérieur de 51 cm à son niveau moyen à long terme du début de mars et de 26 cm au niveau enregistré à la même période l’an dernier, et constitue le 11e niveau le plus élevé enregistré.  On s’attend à ce que le niveau des lacs Michigan et Huron poursuive son augmentation saisonnière en mars.

 

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