Le niveau d’eau du lac Ontario est passé sous le seuil auquel le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent peut mettre en œuvre des déviations au plan 2014

Date

En raison de la baisse du niveau d’eau du Lac Ontario en dessous du seuil H14 cette semaine, le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent a maintenant le pouvoir de mettre en œuvre des déviations aux débits prescrits par le plan à compter du 24 septembre. Conformément à la directive de la Commission mixte internationale (CMI) et les ordonnances d’approbation de 2016, le plan de régularisation doit être suivi jusqu’à ce que le niveau d’eau atteigne l’un des seuils définis, en l’occurrence le seuil du critère H14 : « Si le niveau du lac Ontario atteint les niveaux extrêmement bas ou chute en deçà de ces derniers, les ouvrages de la Section des rapides Internationaux sont utilisés de façon à remédier le plus possible à la situation qui en résulte pour les prises d’eau, la navigation et la production d’électricité, en amont et en aval. » La stratégie de déviation est autorisée par la directive de la CMI. 

À ce jour, il n’y a eu aucun impact connu ou signalé sur les prises d’eau municipales ou sur la production hydroélectrique. La Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent a émis un Avis aux navigateurs le 17 août 2022 concernant des restrictions de vitesse à l’île Galop et un autre Avis aux navigateurs le 9 septembre 2022 concernant les faibles niveaux d’eau du lac Saint-Louis. La Corporation de gestion de la Voie maritime et le Conseil surveillent de près les niveaux d’eau inférieurs à la moyenne en amont et en aval du barrage Moses-Saunders. Au vu des conditions de niveau d’eau actuelles, le Conseil a statué que les débits sortants du Lac Ontario pour la semaine débutant le 24 Septembre seront fixés à 100 m³/s en dessous de la valeur prescrite par le plan 2014.

Le niveau d’eau du lac Ontario s’est établi en moyenne à 74,52 m au cours de la semaine du 16 au 23 septembre 2022, ce qui est inférieur de 1 cm au seuil H14 du critère applicable de bas niveau. Il est important de noter que les seuils changent chaque semaine et diminuent généralement de 3 cm par semaine à cette période de l’année. Le niveau d’eau du lac Ontario a quant à lui baissé en moyenne d’environ 3 à 4 cm par semaine, ce qui est proche de la baisse saisonnière moyenne, et il demeure à l’intérieur de la fourchette des fluctuations historiques. La moyenne historique (1918-2021) pour cette semaine (du 16 au 23 septembre) est de 74,75 m. Le minimum historique pour cette semaine a été enregistré en 1934, lorsque le niveau d’eau moyen hebdomadaire du 16 au 23 septembre a été de 73,93 m. 

Les niveaux d’eau du lac Ontario et du cours supérieur du fleuve Saint-Laurent dépendent principalement de l’apport d’eau qui entre dans le réseau à partir du bassin local et du débit provenant du lac Érié. Les prévisions probabilistes qui sont mises à jour chaque semaine par le Conseil ont toujours montré une probabilité que les niveaux d’eau tombent sous la moyenne et atteignent peut-être le seuil bas du critère H14. Par conséquent, le Conseil a continué de surveiller les niveaux d’eau en prévision d’une baisse du niveau du lac Ontario à un point où le seuil du critère H14 serait déclenché pour permettre au Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent de mettre en œuvre des déviations au plan.

Bien que la régularisation des débits sortants et des écarts par rapport au plan de régularisation puisse entraîner de légères augmentations du niveau des lacs dans certaines situations, les niveaux au cours des six prochains mois dépendront principalement des précipitations, de l’évaporation et des apports non contrôlés en provenance des Grands Lacs amont. Comme il n’existe actuellement aucune méthode permettant de prévoir de façon fiable les précipitations sur un horizon plus long que quelques semaines, les décisions prises par le Conseil ne peuvent être fondées que sur les renseignements les plus à jour.

Le Conseil continue de surveiller étroitement les conditions et les effets de la stratégie de déviation tout en suivant l’évolution des prévisions météorologiques.

Faits saillants :

Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent peut influer sur le débit sortant du lac Ontario par la mise en œuvre de plans de régularisation et de déviations aux plans, mais cette influence est beaucoup moins importante que les facteurs naturels qui influent sur les niveaux d’eau.  Les stratégies de régularisation qui influent sur les niveaux d’eau du lac Ontario ne modifient les niveaux d’eau que de l’ordre de quelques centimètres et pouces, et non de quelques mètres et pieds.

Les plus récentes prévisions des niveaux du lac Ontario sont affichées sur le site Web du Conseil :

https://ijc.org/fr/clofsl/bassin/previsions.

Les changements au débit sortant du lac Ontario sont mis à jour et accessibles à l’adresse :https://ijc.org/fr/clofsl/bassin/changements-au-debit.

Des renseignements sur les conditions hydrologiques, les niveaux d’eau et les débits sortants, y compris des graphiques et des photos, sont affichés sur le site Web du Conseil https://www.ijc.org/fr/clofsl et aussi sur la page Facebook du Conseil à l’adresse https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent.

 

Par courriel :

ILOSLRB-USSection@usace.army.mil

ec.cilofsl-iloslrb.ec@canada.ca

Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent veille à ce que le débit sortant du lac Ontario soit conforme aux exigences des ordonnances d’approbation de la Commission mixte internationale. La capacité de réguler le débit à la sortie du lac Ontario en vertu d’un plan de régularisation, quel qu’il soit, ne signifie pas qu’il est possible de contrôler pleinement le niveau du lac. Cela s’explique par le fait que les principaux facteurs qui influent sur les apports d’eau dans les Grands Lacs (soit les précipitations, l’évaporation et les eaux de ruissellement), ne peuvent être contrôlés et sont difficiles à prévoir avec précision.