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Enquête sur les débordements du lac Champlain et de la rivière Souris

Une partie de la mission de la Commission mixte internationale consiste à suivre ce qui se passe dans les bassins versants transfrontaliers et à prévenir et conseiller les gouvernements au besoin. Notamment, il revient à la Commission de recommander d’examiner plus à fond les moyens d’empêcher les inondations de se répéter. Les exemples les plus récents sont ceux des bassins du lac Champlain et de la rivière Souris.

Ce mois-ci, les commissaires ont envoyé une lettre aux dirigeants des deux gouvernements pour recommander un plan d’étude du lac Champlain et de la rivière Richelieu. Le plan, dont le coût d’exécution est estimé à 14 millions de dollars sur cinq ans, prévoit l’étude des causes et des effets des débordements du lac et de la rivière au printemps de 2011 et l’élaboration des mesures d’atténuation possibles.

Un groupe d’étude binational serait créé pour coordonner les travaux et consulter le public et les administrations locales au cours de l’étude.

En attendant, la Commission exhorte les administrations locales de l’État de New York, du Vermont et du Québec à décourager les aménagements dans les zones inondables et à continuer à coordonner la prévision des crues et l’organisation des préparatifs et des interventions en cas d’inondation.




Dégâts causés par l’inondation des rives du lac Champlain en 2011. Photo : gouvernement du Vermont. 

Les 14 millions de dollars serviraient aux nécessaires travaux de collecte et d’analyse des données afin d’élaborer un ensemble complet de modèles intégrés et perfectionnés de réponse écologique, socioéconomique et physique pour le bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu.

Au final, l’objectif est de mieux comprendre les effets des mesures structurelles et non structurelles d’atténuation des crues sur les ressources du bassin, sur l’environnement et sur les multiples utilisateurs de l’eau.

Les 14 millions de dollars constituent-ils une grosse somme? Oui. Mais les inondations de 2011 ont endommagé quelque 4 000 habitations au Canada et aux États-Unis, et les pertes ont été exponentielles, se chiffrant à des dizaines de millions de dollars. Les dégâts de 2011 ont été causés par l’effet combiné de précipitations records et de la fonte de la très grande quantité de neige (l’année s’est classée la troisième en importance par l’accumulation de neige enregistrée), comme le souligne le Groupe de travail international du plan d’étude du lac Champlain et de la rivière Richelieu dans la version finale du plan.



Les inondations ne sont pas un phénomène nouveau dans ce bassin, qui en subit les ravages à répétition depuis un siècle.

Le Groupe de travail a été mis sur pied en 2012, à la demande des dirigeants canadiens et américains. Il a formulé sa recommandation en tenant compte des observations des représentants municipaux et des parties prenantes qui ont été recueillies par écrit ou lors d’assemblées.

Un des principes directeurs de la Commission est de miser sur la recherche conjointe des faits pour dégager un consensus et déterminer les mesures à prendre. Nous espérons que les gouvernements du Canada et des États-Unis donneront rapidement suite au plan d’étude, ainsi qu’à celui du bassin de la rivière Souris, qui leur a été recommandé dans une lettre envoyée le mois dernier.

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