Une étude sur la gestion adaptative appuie les plans de régularisation du débit des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent en 2017
Il y a eu peu de surprises quant aux résultats de la performance des plans régularisant le débit du lac Supérieur et celui du lac Ontario pendant les précipitations record et la crue de 2017. Toutefois, d’autres données et évaluations seront nécessaires pour évaluer leur rendement à long terme, selon un rapport du Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent (Comité GAGL).
Le rapport passe en revue les conditions climatiques, le niveau et le débit d’eau en 2017, ainsi que l’information disponible sur les impacts vécus par différents secteurs d’intérêt sur l’ensemble du réseau des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Le rapport met l’accent sur les conditions exceptionnelles causées par les précipitations et le ruissellement records dans les bassins du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, où des dommages importants ont été causés aux propriétés côtières et ont eu des répercussions négatives sur la navigation de plaisance et le tourisme.
Les analyses du Comité GAGL appuient les conclusions d’un rapport publié plus tôt cette année par le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, selon lesquelles le Plan 2014, utilisé pour régulariser le débit du lac Ontario, n’a ni causé ni aggravé de façon significative les inondations et les dommages connexes qui se sont produits. Le Comité a également examiné les changements qu’il serait possible d’apporter aux règles du Plan 2014, y compris les limites maximales de débit et les seuils déclencheurs de niveau d’eau élevé en cas de crue et il a constaté que des changements n’auraient pas réduit de façon significative le niveau d’eau en 2017 et dans certains cas, n’auraient fait que déplacer les effets dommageables d’un emplacement géographique ou d’un secteur d’intérêt à un autre. Dans l’ensemble, les analyses renforcent le fait que la régularisation du débit du lac Ontario ne peut à elle seule éliminer les impacts graves de tels événements extrêmes.
Même si les conditions du niveau d’eau dans le secteur des Grands Lacs d’amont n’ont pas été aussi extrêmes, on a observé certains impacts du niveau élevé des eaux. Le Comité GAGL a conclu qu’une étude plus approfondie de la régularisation du débit du lac Supérieur devrait porter sur les impacts dans la rivière Sainte-Marie, qui est plus sensible aux changements de débit que les lacs Supérieur, Huron, Michigan et Érié.
Le rapport, intitulé Résumé des répercussions du niveau d’eau et des conditions observées dans le bassin des Grands Lacs en 2017 à l’appui de l’évaluation continue du plan de régularisation, fait partie du processus de gestion adaptative à long terme mené par le Comité GAGL pour examiner et améliorer la régularisation du débit des Grands Lacs. Il est fondé principalement sur la régularisation du niveau et du débit d’eau en 2017. Le Comité GAGL a également recueilli des données sur les dommages causés aux propriétés côtières ainsi que d’autres impacts et noté qu’une grande partie des données sur les impacts recueillies en 2017 par les organismes des deux pays ne lui étaient pas encore disponibles. À mesure que d’autres données seront obtenues, le Comité sera alors mieux en mesure d’évaluer le rendement des plans de régularisation.
Le Comité GAGL relève de la CMI et de son Conseil international de contrôle du lac Supérieur, du Conseil international de contrôle de la rivière Niagara et du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint‑Laurent. La CMI a été créée en vertu du Traité relatif aux eaux limitrophes de 1909 pour aider le Canada et les États-Unis à prévenir et à résoudre les différends concernant l’utilisation des eaux qu’ils partagent. La CMI a approuvé les projets hydroélectriques à l’exutoire des lacs Supérieur et Ontario ainsi que les plans de régularisation appliqués pour déterminer leur débit respectif.
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