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Un nouveau rapport fera le point sur l’état du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie

kevin bunch
Kevin Bunch
lake of the woods minnesota manitoba ontario

À l’instar de bien d’autres réseaux hydrographiques du continent, le bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie est confronté à de nombreux défis allant des changements climatiques aux problèmes de qualité de l’eau. Un nouveau rapport (encore en préparation) donnera un aperçu de la situation du bassin et de l’état des efforts déployés par les organismes gouvernementaux et les collectivités locales pour s’attaquer aux problèmes les plus critiques.

Le rapport, qui portera en français le titre de Rapport sur l'état du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie (SOBR) 2021, comportera des sections décrivant la situation aquatique actuelle et ce qui a été fait jusqu’à maintenant pour régler plusieurs enjeux prioritaires, comme les éléments nutritifs et les proliférations d’algues nuisibles, les changements climatiques, les espèces aquatiques envahissantes, la pêche, l’hydrologie et l’érosion, les contaminants, les objectifs en matière de qualité de l’eau, la gouvernance des bassins versants et d’autres préoccupations émergentes.

« Il s’agit en fait d’une mise à jour du rapport de 2014 sur l’état du bassin (en anglais seulement) qui nous avait donné un aperçu de tout ce que nous savions (ou ignorions) du lac des Bois », indique Todd Sellers, directeur général de la Lake of the Woods Sustainability Foundation qui aide à financer le rapport en collaboration avec la CMI.

Le rapport définitif devrait être dévoilé lors du Rainy-Lake of the Woods Watershed Forum (Forum international du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie) de 2022. Il sera publié à la fois sous la forme d’un rapport récapitulatif d’ensemble destiné au grand public et d’un rapport technique, plus étoffé, qui présentera toutes les données scientifiques sous-tendant les conclusions.

Il s’agira du troisième « instantané » du bassin, précise M. Sellers. Le premier rapport sur l’état du bassin (en anglais seulement), publié en 2009 après trois ans d’étude, a fourni un survol de ce que nous savions alors des problèmes de qualité et de gouvernance de l’eau dans le bassin.

« Nous avions dû tout prendre de zéro, car personne n’avait encore fait le point sur l’état de nos connaissances sur le bassin », ajoute M. Sellers.

Ce travail a été suivi du rapport de 2014 sur l’état du bassin (en anglais seulement) qui a pris la mesure des problèmes de qualité de l’eau décrits dans le rapport précédent. Ce même rapport a également souligné les nouveaux accords de gouvernance conclus dans le cadre de l’International Multiagency Arrangement (IMA), lequel contribue à coordonner les activités scientifiques et de gestion entre le Minnesota, l’Ontario, le Manitoba, le gouvernement fédéral, la Red Lake Nation et les organismes locaux. ainsi que le Conseil du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie de la CMI.

Toujours selon M. Sellers, depuis le dernier rapport, les gouvernements et les organismes participant à l’IMA ont beaucoup appris sur les éléments nutritifs grâce à l’étude sur le phosphore réalisée par le Minnesota l’an dernier et à une étude semblable menée par Environnement et Changement climatique Canada qui a fait l’objet d’une consultation publique au printemps dernier.

M. Sellers espère qu’en plus des travaux du Conseil du lac des Bois de la CMI sur les objectifs de qualité de l’eau, les efforts récents déboucheront sur un plan durable pour faire face à la prolifération d’algues dans le lac des Bois, sujet qui sera d’ailleurs inclus dans le rapport de 2021. Le rapport traitera également d’un projet conjoint du Conseil du lac à la Pluie et de l’IMA visant à produire une évaluation des risques liés aux espèces envahissantes dans le bassin, et des recherches sur les changements climatiques menées jusqu’à présent par le Conseil du lac à la Pluie et son Comité de gestion adaptative.

L’élaboration du nouveau rapport a été placée sous la direction d’un groupe binational d’experts canadiens et américains sur le bassin. Les rédacteurs du rapport sont conseillés par des comités qui représentent les deux principaux courants de savoir dans la région, soit un comité scientifique occidental composé de représentants de l’IMA, et un autre comité formé de conseillers autochtones, d’aînés et d’experts du savoir autochtone. Il s’agit de s’assurer que le rapport présente une vision holistique des ressources aquatiques, des écosystèmes, des responsabilités et des perspectives selon les principes de la « vision binoculaire ».

M. Sellers ajoute que l’étude visera aussi à recueillir les commentaires du Grand Council Treaty #3, de la Métis Nation of Ontario, de la Red Lake Nation et de la Bois Forte Band of Chippewa.

« Il s’agit vraiment d’un partenariat de base composé de gens du bassin », précise-t-il.  

La partie du financement de la CMI pour le rapport sur l’état du bassin provient de l’Initiative internationale sur les bassins hydrographiques.

kevin bunch
Kevin Bunch

Kevin Bunch is a writer-communications specialist at the IJC’s US Section office in Washington, D.C.

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