Un atelier réunit le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent et son Groupe consultatif public

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Les 4 et 5 octobre derniers, un atelier tenu à Cornwall (Ontario) a permis de réunir le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent (Comité GAGL) et son Groupe consultatif public (GCP). Après trois ans de réunions virtuelles, l’atelier a été la première occasion de rassembler tous les des membres du GCP en présentiel.

Des représentants du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent (CILOFSL) et de la Commission mixte internationale étaient également présents. L’atelier de deux jours a permis d’asseoir autour de la table 14 des 18 membres du GCP, ainsi que des membres du Comité GAGL et des représentants du CILOFSL et de la CMI. L’événement a pris place au centre d’accueil du barrage hydroélectrique Moses-Saunders, une magnifique installation offrant une vue panoramique du barrage et du fleuve Saint-Laurent.

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Vue d’ensemble du barrage Moses-Saunders. Source : CMI/Comité GAGL

Le GCP a été mis sur pied en 2020 pour favoriser la remontée d’informations émanant des milieux représentés par les membres et pour faire part au Comité GAGL de commentaires sur l’examen accéléré du Plan 2014, qui est le plan de régularisation du débit sortant du lac Ontario.

Le GCP, constitué à l’amorce de la phase 1 de l’examen accéléré, a été reconduit pour la phase 2 afin de maintenir des interventions publiques de qualité.

Pour la phase 2, le GCP sera constitué de la plupart des membres ayant pris part à la phase 1 ainsi que de quelques nouveaux membres représentant des municipalités, des communautés autochtones, des groupes agricoles et environnementaux, des propriétaires fonciers, des associations riveraines, des groupes de plaisanciers et du secteur du tourisme, l’industrie de la navigation commerciale et le secteur de la production d’hydroélectricité touchés par les niveaux d’eau dans réseau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent.

L’atelier s’est ouvert et s’est conclu par une Action de grâces traditionnelle prononcée par Abraham Francis, représentant les Mohawks d’Akwesasne. Les discussions en atelier ont porté sur les enjeux, les constats et les préoccupations liés aux répercussions des niveaux d’eau maximums et minimums dans le bassin du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, cela pour améliorer la transparence et la confiance entre les experts techniques et les personnes touchées par les niveaux et débits d’eau.

L’atelier a comporté des présentations, des réunions en petits groupes et des discussions sur les besoins de communication, ainsi que des mesures d’évaluation du Plan 2014 comme l’application d’indicateurs de rendement, de plages d’impacts et de mécanismes d’arbitrage. Ces discussions ont permis au Comité GAGL de recueillir les réactions du GCP sur les développements en cours associés au processus d’examen, d’évaluation et de classement du plan.

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Participants à l’atelier en cours de séance. Source : CMI/Comité GAGL

Les membres du GCP conviennent que le processus de consultation entre le Comité GAGL et le GCP a été utile pour rapprocher la communauté, le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent et les décideurs de la CMI.

Les discussions en atelier ont révélé la nécessité de faire bloc pour transmettre des messages et d’autres renseignements importants concernant la régularisation des niveaux d’eau aux personnes directement touchées par les fluctuations extrêmes des niveaux. Les participants ont réfléchis sur les techniques de communication créatives à adopter pour instaurer la confiance, parler de compassion et mieux comprendre la complexité des fluctuations des niveaux d’eau et des mesures de régularisation à adopter en conséquence.

Les membres du GCP ont recommandé l’emploi de certains outils de communication, comme les fiches d’information, les bulletins d’information, les vidéos et les médias sociaux pour informer différents publics cibles, avec justesse et d’une voix unie.

Les membres du GCP se sont intéressés aux indicateurs de performance, aux plages d’impacts, aux limites et aux mécanismes d’arbitrage associés à l’évaluation du plan de régularisation, ainsi qu’aux expériences connexes liées à la mise à l’essai des règles et des limites de la régularisation.

La discussion a aussi porté sur les défis liés à la perception de justice et d’équité entre les régions géographiques et les collectivités touchées, notamment pour ce qui est des impacts subis par les communautés autochtones. Les impacts collectifs, la résilience et la gestion adaptative ont été examinés en regard des paramètres établis et de la façon dont ils interviennent dans les décisions. Les membres du GCP ont insisté sur la nécessité d’avoir des communications concises, fondées sur les faits, pour transmettre des données techniques aux collectivités touchées.

La prochaine réunion en personne du GCP est prévue pour le printemps 2024 et un certain nombre de réunions virtuelles devraient avoir lieu au cours de l’hiver pour explorer les mesures de performance et les outils de modélisation utilisés dans le processus d’évaluation du plan.

Pour plus de renseignements sur l’examen accéléré du Plan 2014 par le GCP et le Comité GAGL, visitez https://www.ijc.org/fr/gagl/examen-accelere-du-plan-2014-du-gagl-phase-2.