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Surveillance des milieux humides à l’horizon pour la Gestion adaptative des Grands Lacs

Rédaction : personnel de la CMI

 
 

La gestion adaptative n’a rien de nouveau. Le Canada et les États-Unis ont demandé à la CMI d’évaluer périodiquement les fluctuations des niveaux et des débits d’eau dans les Grands Lacs au cours des 50 dernières années.

Au début de 2015, la CMI a formé le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs (GAGL). Ce comité a pour but d’aider les conseils de contrôle du fleuve Saint-Laurent, de la rivière Niagara et du lac Supérieur à évaluer les effets à long terme des plans de régularisation de l’eau ainsi que les effets de la fluctuation des niveaux et des débits d’eau sur l’environnement et les intérêts socio-économiques.

Au cours de sa première année, le comité GAGL a été très occupé. Il a établi un plan de travail pour suivre les progrès accomplis en vue de déterminer les mesures, les paramètres et les indicateurs servants à évaluer l’efficacité des plans actuels et proposés; a mis en place des calendriers de gestion et de rapports et a élaboré une stratégie de communication et de mobilisation pour aider à expliquer le but et les objectifs de la GAGL. Le comité s’affaire aussi à développer un réseau d’organisations et de personnes utiles qui pourront contribuer à l’atteinte de ces objectifs.

Ce mois-ci (mars 2016), le comité GAGL lance son projet de Surveillance de l’habitat humide, qui fait partie de l’Initiative internationale des bassins hydrographiques, avec un atelier de deux jours destinés aux scientifiques et aux experts qui concevront et valideront le modèle utilisé pour comparer les indicateurs de santé des milieux humides, ainsi qu’aux personnes qui collecteront des données sur le terrain. Une fois terminé, ce projet permettra aux experts de déterminer avec une plus grande exactitude les effets des divers plans de régularisation de l’eau sur les indicateurs de performance des prairies humides.

Surveillance des milieux humides. Photo : Environnement Canada
Surveillance des milieux humides. Photo : Environnement Canada

La gestion adaptative est une démarche structurée et itérative destinée à continuellement améliorer la gestion à la lumière des leçons tirées des politiques et des pratiques antérieures. Autrement dit, la gestion adaptative consiste à appliquer les connaissances acquises de l’expérience.

Le comité GAGL entreprendra cinq autres projets cette année :

  • Créer un modèle statistique pour corriger les écarts entre les estimations fondées sur un modèle et celles fondées sur des mesures en ce qui concerne l’équilibre hydrique des Grands Lacs;
     
  • Produire un modèle hydrodynamique et de régularisation qui remplacera l’actuel Coordinated Great Lakes Regulation and Routing Model, lequel est désuet et difficile à utiliser;
     
  • Surveiller 16 milieux humides côtiers du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent pour effectuer une évaluation binationale panlacustre de l’état des milieux humides;
     
  • Créer une carte à haute résolution de la végétation des milieux humides côtiers afin d’appuyer l’élaboration d’un cadre de gestion du littoral pour le Plan d’action et d’aménagement panlacustre du lac Ontario  [en anglais]
     
  • Mettre à jour le code informatique associé aux indicateurs de performance environnementale pour le cours inférieur du fleuve Saint-Laurent, également appelé le Modèle intégré de la réponse écologique 2D.

Ensemble, ces activités apporteront au comité GAGL une meilleure compréhension des conditions actuelles dans les Grands Lacs et autour de ces lacs, et fourniront aux membres des outils pour évaluer ce qui peut être amélioré dans les pratiques actuelles de régularisation. Au fil des connaissances acquises et de l’évolution des conditions, les trois conseils de contrôle que le comité GAGL appuie pourront utiliser cette information afin de déterminer s’il faudrait envisager d’apporter des modifications au plan de régularisation.

Le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs est prêt à maintenir et à tenir à jour les données et les connaissances obtenues grâce à l’Étude internationale des Grands Lacs d’amont [en anglais], à l’Étude internationale sur le Lac Ontario et le fleuve St-Laurent ainsi qu’aux études de référence sur les Grands Lacs réalisées en 1993 [en anglais], 1986 et 1964.

Image satellite du lac Ontario prise le 22 février 2016. Photo : NOAA/MODIS
Image satellite du lac Ontario prise le 22 février 2016. Photo : NOAA/MODIS

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