L’article suivant est tiré d’un bulletin archivé. Consultez notre bulletin Eaux partagées.

Série de séminaires en ligne donnant un aperçu de l’état des connaissances scientifiques sur les proliférations d’algues nuisibles (PAN)

Satellite image of the 2011 Lake Erie algal bloom

Dans la région des Grands Lacs, nous avons la chance de vivre à proximité de plans d’eau douce de grande superficie pouvant être utilisés à de nombreuses fins et répondant à des besoins essentiels; ils fournissent notamment de l’eau potable, et peuvent servir aux activités récréatives et au transport. Toutefois, avec l’été qui bat son plein, nous verrons bientôt apparaître des proliférations de cyanobactéries (communément appelées « algues bleu-vert ») dans nos baies peu profondes.

Ces proliférations d’algues nuisibles, ou PAN, sont causées par la pollution par les nutriments, notamment par les apports en phosphore, présent dans les engrais, par le ruissellement provenant des terres agricoles et des pelouses. D’autres facteurs également en jeu sont, par exemple, la température et la circulation de l’eau. Les proliférations peuvent produire des toxines et, lorsque les cyanobactéries finissent par mourir et se décomposer, celles-ci peuvent causer une diminution des concentrations d’oxygène dans l’eau. Les concentrations réduites d’oxygène menacent la santé des poissons et des autres organismes aquatiques. Les PAN peuvent aussi rendre les humains et les animaux malades si ces derniers entrent en contact avec elles. Cette forme de présence excessive d’algues peut donc entraîner de nombreux effets négatifs sur l’écosystème.

Image satellite d’une grave prolifération d’algues nuisibles dans le lac Érié, en 2011. Crédit : NOAA
LégendeImage satellite d’une grave prolifération d’algues nuisibles dans le lac Érié, en 2011. Crédit : NOAA

La gestion des PAN est un parfait exemple de défi régional complexe qui ne peut pas être abordé à l’aide de méthodes traditionnelles. Le groupe Great Lakes HABs Collaboratory a donc été mis sur pied en 2015 par la Commission des Grands Lacs, en partenariat avec le Great Lakes Science Center de l’U.S. Geological Survey afin de coordonner la prévention des PAN et la lutte contre ces dernières dans l’ensemble de la région des Grands Lacs.

great lakes hab collaboratory

Le Great Lakes HABs Collaboratory est un groupe multidisciplinaire comptant plus de 100 membres issus du gouvernement, d’établissements d’enseignement et d’autres secteurs d’un peu partout dans la région des Grands Lacs. Comme le titre le laisse entendre, ce groupe applique le concept de « laboratoire collectif » pour permettre le partage de renseignements scientifiques entre chercheurs, de même qu’entre chercheurs et gestionnaires.

Le groupe a récemment lancé une série de séminaires en ligne sur l’état des connaissances scientifiques afin d’améliorer les communications et de favoriser la collaboration entre les chercheurs s’intéressant aux PAN. Les séminaires en ligne sont gratuits et ouverts au public, et sont enregistrés de manière à pouvoir être consultés après la date de diffusion. Vous pouvez en apprendre davantage à l’adresse suivante : www.glc.org/projects/water-quality/habs/.

habs state of science slide webinarCette série de séminaires en ligne, élaborée en partenariat avec le programme Ohio Sea Grant et LimnoTech, est présentée sous forme de courtes présentations faites par cinq à huit chercheurs sur une période d’une heure. Les séminaires en ligne sont planifiés durant tout l’été et devraient se poursuivre jusqu'en septembre. Ils porteront sur divers sujets liés aux PAN.

Le premier séminaire en ligne, qui a eu lieu le 2 juin, portait sur les données et la modélisation relatives aux PAN, et comprenait des présentations sur les données et les bouées dans le lac Érié (par Doug Kane, collège Defiance), et sur la surveillance en temps réel dans l’ouest du lac Érié (par Ed Verhamme, Limnotech). Pour en apprendre davantage et pour accéder au portail de données sur les PAN du système d’observation des Grands Lacs, cliquez ici).

Parmi les présentateurs, Brian Roe, de l’Université de l’Ohio (Ohio State University), a abordé le sujet de la volonté des résidents de l’Ohio de payer pour réduire les PAN dans le lac Érié; Isabella Bertani, de l’Université du Michigan (Michigan State University), a pour sa part abordé le sujet de la synthèse de différentes méthodes de surveillance dans le bassin ouest. Des activités additionnelles de modélisation ont été partagées par Val Klump, de l’Université du Wisconsin, à Milwaukee, qui a présenté un modèle du bassin versant de la baie Green, et par John Bratton, de Limnotech, qui a présenté des modèles visant à établir des liens entre les PAN et les conditions dans les lacs. L’enregistrement et les présentations du séminaire en ligne sont accessibles ici.

Un deuxième séminaire en ligne, qui a eu lieu le 23 juin, a mis l’accent sur les sources et les déplacements des PAN (cliquez ici pour accéder à l’enregistrement et aux présentations). Le phosphore en excès dans l’écosystème est une cause bien connue de PAN. Toutefois, de nombreux chercheurs s’intéressent maintenant aux effets de l’azote sur les PAN. Kateri Salk, de l’Université du Michigan, et Silvia Newell, de l’Université Wright (Wright State University) ont toutes deux abordé ce lien.

En outre, Mike McKay, de l’Université Bowling Green (Bowling Green State University), a fait une présentation sur la détection, la cartographie et le réseau d’avertissement des PAN dans la baie de Sandusky. Mark Rowe, de l’Université du Michigan, a quant à lui présenté une mise à jour sur les améliorations apportées au système national de surveillance océanique et atmosphérique des PAN. Bart De Stasio, de l’Université Lawrence (Lawrence University) a abordé le sujet des changements dans le réseau trophique de la baie Green après l’invasion par les moules zébrées.

Le séminaire en ligne du 19 juillet portait sur la composition, la structure, la détection et l’identification des PAN. Les enregistrements de tous les séminaires antérieurs sont accessibles en ligne à l’adresse : www.glc.org/projects/water-quality/habs/; on peut également s’inscrire aux séminaires à venir (en août et en septembre) à cette même adresse. 

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