Section 7 : Autres questions

7.1 Comment les sociétés hydroélectriques (Ontario Power Generation (OPG) et la New York Power Authority (NYPA)) acheminent-elles l’eau du bassin de l’île Chippawa-Grass (ICG) vers leurs centrales hydroélectriques respectives de Queenston, en Ontario, et de Lewiston, dans l’État de New York?

OPG et la NYPA dérivent l’eau du bassin de l’ICG au-delà de l’ouvrage régulateur international de la rivière Niagara (ORIRN). L’eau est transportée par gravité d’une différence de hauteur de tête jusqu’aux aménagements hydroélectriques. OPG achemine l’eau vers un bassin d’admission par un ensemble de trois tunnels et un canal ouvert, tandis que la NYPA utilise deux conduites couvertes pour dériver les eaux vers le bassin d’admission de sa centrale. Depuis le bassin d’admission, l’eau peut être déversée dans la rivière Niagara par les centrales ou pompée dans un réservoir de stockage pour être ensuite utilisée par les centrales principales.

7.2 Comment l’utilisation du troisième tunnel d’Ontario Power Generation affecte-t-elle les niveaux et les débits?

OPG a construit un troisième tunnel qui a été mis en service en 2013 afin d’augmenter sa capacité de dérivation de la rivière Niagara et de pouvoir mieux utiliser la part canadienne de l’eau de la rivière Niagara. Les débits minimaux des chutes précisés dans le Traité du Niagara de 1950 restent en vigueur, tout comme les limites prévues dans le bassin de l’île Grass.

7.3 Peut-on arrêter complètement l’écoulement des eaux par les chutes?

Non, l’ORIRN ne s’étend pas entièrement sur la rivière Niagara et ne peut donc pas arrêter complètement le débit.

7.4 J’ai vu des photos des chutes Niagara à sec, cela ne prouve-t-il pas que le débit des chutes peut être complètement arrêté?

Au cours de l’été et de l’automne 1969, les chutes américaines ont été asséchées afin d’étudier l’érosion qui s’était produite sur les chutes américaines et d’élaborer des solutions pour empêcher une érosion plus importante. Bien que de nombreuses photos aient été prises pendant cette période et qu’elles donnent l’impression que les chutes ont été fermées, l’écoulement par les chutes Horseshoe s’est poursuivi pendant cette période.

7.5 Est-il vrai qu’un tiers des chutes Horseshoe se trouve aux États-Unis?

Non, mais les cartes topographiques produites par l’US Geological Survey (USGS) en 1980 et 1995 présentaient un emplacement incorrect de la crête des chutes Horseshoe. Ces cartes donnaient l’impression erronée qu’un tiers des chutes Horseshoe se trouvait en fait sur le territoire américain. Les cartes topographiques plus récentes produites par l’USGS montrent l’emplacement correct de la crête des chutes Horseshoe. Sur ces cartes, la frontière internationale traverse la crête des chutes Horseshoe très près de l’endroit où elle rencontre Terrapin Point, de sorte que la quasi-totalité de la crête des chutes Horseshoe se trouve au Canada.