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Les gouvernements font équipe pour les plans d’aménagement panlacustres des Grands Lacs

Personnel de la CMI

Les plans d’aménagement panlacustres (PAP) mettront en lumière les problèmes environnementaux, entre autres, qui touchent les Grands Lacs.

La mise à jour des plans pour les Grands Lacs est prévue dans la plus récente version de l’Accord sur la qualité de l'eau dans les Grands Lacs entre le Canada et les États-Unis, qui est entré en vigueur au début de 2013.  

« Un PAP est un document de planification qui résume l’état du lac, les menaces importantes dans le lac et les mesures nécessaires pour faire face à ces menaces », a indiqué Laurie Wood, coordonnatrice des enjeux concernant les Grands Lacs pour Gestion des Grands Lacs et section des rapports d’Environnement Canada à Burlington, en Ontario.

« Il donne aux agences et aux organismes des directives sur ce dont a besoin chaque lac pour atteindre les objectifs de l’Accord ». 


Le Limnos, un navire de recherche de la Garde côtière canadienne. Photo : Tugboathunter

L’annexe 2 de l’Accord révisé, intitulé « Aménagement panlacustre », vise à « contribuer à la réalisation des objectifs généraux et spécifiques de cet Accord par l’évaluation de l’état de chacun des Grands Lacs et par la prise de mesures à l’égard des facteurs de stress environnementaux affectant l’eau des Grands Lacs qui sont mieux gérés à l’échelle panlacustre au moyen d’une approche écosystémique ».

« L’annexe 2 exige du Canada et des États-Unis qu’ils élaborent un plan d’aménagement panlacustre (PAP) pour chaque Grand Lac tous les cinq ans », a indiqué James Schardt, de la région 5 de l’Agence des États-Unis pour la protection de l’environnement (USEPA), basée à Chicago. Cela comprend la définition des priorités pour l’Initiative de coopération binationale pour la science et la surveillance, chapeautée par l’USEPA et Environnement Canada.

Aucun PAP des Grands Lacs n’a été mis à jour depuis 2008. Un PAP pour le lac Supérieur doit être produit cette année, suivi du lac Huron en 2016, du lac Ontario en 2017, du lac Érié en 2018 et du lac Michigan en 2019.

« Il y a aussi un cycle quinquennal pour la science et la surveillance, effectué sur une base binationale pour chaque lac », a indiqué Mme Wood. « Les résultats de ce cycle éclairent notre évaluation de l’état de l’écosystème lacustre et des priorités futures pour les lacs ».

Les scientifiques tentent de trouver les réponses à plusieurs questions concernant le lac Huron, notamment sur la dynamique du réseau trophique et les impacts des éléments nutritifs, comme le phosphore, provenant de sources urbaines et agricoles.

« Dans le lac Huron, nous sommes confrontés à un problème car les zones du large sont très pauvres en éléments nutritifs, alors que dans les zones littorales, nous observons une augmentation de la croissance algale », a indiqué M. Schardt. 


Vase sur une plage publique au Bay City State Recreation Area le long de la baie Saginaw du lac Huron. Photo :
 Michigan Sea Grant.
 

Aux États-Unis, des réunions régionales publiques se sont tenues au printemps de cette année pour discuter du PAP pour le lac Huron, pour accroître la sensibilisation et pour recueillir les commentaires des administrations locales, des organismes non gouvernementaux et des autres personnes intéressées.



Photo d’une présentation lors de la réunion régionale printanière portant sur le PAP du lac Huron à Bay City, dans le Michigan.
  

« Il s’agit essentiellement d’observer l’état de la science et de coopérer à l’échelle binationale en vue de fixer des priorités pour la protection de la qualité de l’eau des Grands Lacs dans le sens le plus large », a déclaré M. Schardt durant une des réunions. « Ce plan intègre la nature chimique de la qualité de l’eau et des éléments nutritifs du lac Huron, ainsi que l’habitat et les espèces qui aident à créer un environnement sain ».

« Au Canada, Environnement Canada a mené des activités de sensibilisation et de mobilisation pendant des années pour le lac Huron avec des groupes communautaires », a indiqué Mme Wood.

« Ce nouvel Accord a insufflé de l’énergie pour la collaboration et la coopération entre les deux pays afin de définir les priorités et d’y donner suite pour chaque lac, d’une manière cohérente et uniforme », a poursuivi Mme Wood.

Pour de plus amples renseignements sur les PAP, consulter le site binational.net.

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