La CMI et ses conseils de bassin hydrographique se sont joints à une foule de spécialistes des eaux et de membres du personnel de divers organismes lors de la conférence annuelle de l’Association canadienne des ressources hydriques à Saskatoon (Saskatchewan).
L’événement des 17 et 19 juin a débuté par un discours-prononcé par la commissaire Sue Chiblow qui a parlé de son parcours professionnel et de ce qui l’a amenée à la CMI. Mme Chiblow a également parlé du travail inclusif de la CMI et de ses conseils de bassin hydrographique dans les dossiers transfrontaliers en mettant l’accent sur le Conseil international de la rivière Souris et sur le Groupe d'étude international des rivières St. Mary et Milk. Ces deux conseils sont en effet investis de responsabilités particulières en Saskatchewan.
« La CMI est en train de moderniser son approche en matière de gestion des bassins hydrographiques transfrontaliers, » a déclaré Mme Chiblow. « Notre succès ― a-t-elle ajouté ― dépend de l’instauration de relations dans les bassins hydrographiques transfrontaliers afin de disposer d’une base de savoir pour comprendre les enjeux et tirer parti de points de vue éclairés. Il sera ainsi possible de prévenir les différends avant qu’ils ne se transforment en problèmes graves. C’est la diplomatie de l’eau à son meilleur. »
Mike Shantz, secrétaire canadien du Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent (Comité GAGL), a présenté au Conseil de la CMI un exposé dans lequel il a parlé du cadre de gestion adaptative dans les Grands Lacs (GAGL) et de l’approche adoptée pour s’adapter en permanence aux conditions changeantes du bassin. Cet exposé était en fait destiné à servir de source d’inspiration à d’éventuelles démarches de gestion adaptative semblables entreprises dans d’autres eaux canadiennes.
Nicole O’Brien, coprésidente canadienne du Conseil international du bassin de la rivière Sainte-Croix, a présenté un exposé sur les activités de déclassement du barrage de Milltown à propos desquelles il a été question des impacts écologiques sur la passe à poissons et sur la santé de l’écosystème en général.
En outre, la chercheuse Tegan Holmes a fait une présentation sur une projet de modélisation financé par la CMI concernant les rivières St. Mary et Milk. La modélisation repose sur l’utilisation d’isotopes pour aider à déterminer les débits d’eau naturels de la rivière Milk, un élément important du régime de partage des eaux entre le Canada et les États-Unis aux termes du Traité des eaux limitrophes de 1909.
Bruce Davison parle des modèles utilisés dans l’étude internationale sur les rivières St. Mary and Milk. Source : CMI
De nombreuses présentations ont par ailleurs porté sur le travail du Groupe d’étude des rivières St. Mary et Milk de la CMI.
Paul Coderre, un étudiant de l’Université de Calgary, a présenté un projet de modélisation hydrologique axé sur les deux rivières qui sera appliqué à l’étude. Ce projet consiste à s’appuyer sur des données historiques et sur des projections relatives à des projets climatiques futurs afin de comprendre l’évolution des débits naturels dans le bassin, tant dans le passé que dans l’avenir.
Cheryl Miller, codirectrice américaine du groupe d’évaluation et de formulation des options (OFEG) du Groupe d’étude, a ensuite fait une présentation sur les indicateurs de performance (en anglais seulement) utilisés dans l’étude. La discussion a porté sur la façon dont ces indicateurs vont aider le groupe d’étude à comprendre les effets potentiels des changements apportés en ce qui a trait à la répartition des eaux, aux procédures en place (comme les réservoirs et les ententes administratives) et à la façon dont ces indicateurs peuvent être mis au service de la communication.
Enfin, Bruce Davison, coprésident canadien de l’OFEG, a parlé de la façon dont les différents modèles utilisés dans l’étude seront reliés entre eux et le demeureront une fois l’étude terminée.
Kevin Bunch is a writer-communications specialist at the IJC’s US Section office in Washington, D.C.