
Huit autres sociétés de sciences aquatiques se sont jointes à l’Association internationale de recherche sur les Grands Lacs pour la Joint Aquatic Sciences Meeting, ou JASM (réunion conjointe sur les sciences aquatiques) de cette année, qui s’est déroulée en mai à Grand Rapids (Michigan). Tout au long de la semaine, l’événement a comporté des séances offertes par les membres du conseil d’administration et par le personnel de la Commission mixte internationale (CMI).
La semaine a commencé par une discussion, sous l’égide du Conseil consultatif scientifique des Grands Lacs de la CMI, qui a porté sur l’élaboration d’une stratégie scientifique décennale binationale pour les Grands Lacs.
Comme l’indiquait la description du programme de la JASM, la stratégie scientifique a été créée en vue d’obtenir de meilleurs renseignements et d’acquérir une meilleure compréhension de la prévision des changements, de l’atténuation des impacts et du rétablissement de la santé de l’écosystème. La séance a permis de faire le tour des travaux réalisés et de recueillir des commentaires sur les façons possibles de faire avancer, de mettre en pratique et de financer une initiative scientifique décennale, ainsi que de l’harmoniser avec d’autres grands projets binationaux d’établissement des priorités scientifiques. Au nombre des présentateurs, mentionnons Val Klump et Bob Sterner, membres du Conseil consultatif scientifique de la CMI. Une table ronde, animée par la présidente américaine du Conseil, Mme Lucinda Johnson, a conclu la séance.

Lucinda Johnson, présidente américaine du Comité de la priorité scientifique du Conseil consultatif scientifique de la CMI, anime une table ronde sur l’élaboration d’un plan scientifique décennal à l’occasion de l’événement JASM. Source : CMI
Des membres du personnel de la CMI, dont faisaient partie David Burden, directeur du Bureau régional des Grands Lacs (BRGL) de la CMI, et Rajendra Poudel, économiste au BRGL, ont également coanimé une séance sur le thème de l’instauration d’une nouvelle communauté de pratique au titre de l’évaluation des pêches et des services écosystémiques. La discussion se voulait une suite à un atelier tenu en avril 2021 sur l’évaluation des pêches et des services écosystémiques.
Starting today with the Great Lakes Science Advisory Board: https://t.co/YhPZi2ngkl
— IJC.org (@IJCsharedwaters) May 16, 2022
L’équipe de la CMI a aussi traité de la reconnaissance du rôle des collectivités dans la restauration et la revitalisation des rives, notamment lors d’une conférence d’Allison Voglesong Zejnati intitulée « Hats and Spaghetti : How Group Impacts Community-Based Ecosystem Restoration Progress ». Mme Zejnati, spécialiste des affaires publiques au BRGL, a littéralement et figurativement porté son chapeau d’ancienne de l’Université du Michigan pour cette présentation, en revenant sur sa thèse de maîtrise sur la participation du public au programme des secteurs préoccupants pour le nettoyage des points des Grands Lacs très contaminés et de longue date.
La semaine s’est terminée par un symposium sur les sciences hivernales auquel ont participé des membres du Conseil consultatif des sciences (CCS) de la CMI sur le thème de la compréhension des changements du climat hivernal et de l’état de la glace d’eau douce et de l’adaptation à ce phénomène dans tout le spectre des eaux intérieures, des Grands Lacs laurentiens aux étangs et cours d’eau peu profonds.
Le symposium a porté sur le rôle de l’hiver et de la glace dans le façonnement des habitats aquatiques intérieurs par le biais de processus physiques, chimiques ou biologiques et sur les ramifications des changements des régimes glaciaires dus aux changements climatiques. Il a été coorganisé par des membres du CCS, soit Michael Twiss, professeur de biologie à l’Université Clarkson (New York), et Maggie Xenopoulos, professeure de biologie à l’Université Trent (Ontario).
Lors d’une présentation par le Comité de la priorité scientifique du CCS sur le thème de la collaboration pour la mise en pratique la théorie écologique, Mme Johnson, directrice de la recherche au National Resources Research Institute de l’Université du Minnesota à Duluth, a prononcé une allocution sur la conception d’un cadre en vue de la mise en place d’un système d’alerte avancée dans les Grands Lacs (Early Warning System for the Great Lakes).
La réunion JASM, qui s’est déroulée en format hybride (présentiel et distanciel) a été qualifié de plus grand rassemblement de scientifiques aquatiques, d’étudiants, de praticiens, de représentants d’organismes de ressources et de représentants de l’industrie. Les organisateurs estiment que 4 000 scientifiques et professionnels de l’environnement ont assisté à la manifestation de mai.
La conférence était organisée par le Consortium of Aquatic Science Societies, qui comprend l’International Association for Great Lakes Research, l’American Fisheries Society, l’Association for the Sciences of Limnology and Oceanography, la Coastal and Estuarine Research Federation, la Freshwater Mollusk Conservation Society, la North American Lake Management Society, la Phycological Society of America, la Society for Freshwater Science et la Society of Wetland Scientists.

Jeff Kart is executive editor of the Shared Waters IJC newsletter and a contractor to the US Section of the International Joint Commission in Washington, D.C.