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Les algues et l’apport de nutriments du lac des Bois mis en évidence dans le rapport sur la santé de l’écosystème aquatique

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Todd Sellers

Par Todd Sellers, Lake of the Woods Water Sustainability Foundation (LOWWSF)

 

 

La prolifération d’algues à la fin de l’été et à l’automne au lac des Bois demeure préoccupante, comme l’a souligné un récent rapport annuel du Conseil du bassin de lac des Bois et de la rivière à la Pluie sur la santé de l’écosystème aquatique.

Il s’agit d’un problème persistant qui afflige le lac des Bois, où il y a eu une prolifération accrue d’algues bleu-vert au cours des dernières décennies. Il y a eu une prolifération accrue d’algues bleu-vert dans la « Big Traverse Bay », ou le bassin sud du lac des Bois, à partir du début de l’été. À l’automne, les efflorescences d’algues couvrent la majeure partie du lac, y compris le chenal central et le bassin central nord près de Kenora, en Ontario. La prolifération persiste jusqu’à la fin octobre.

Image satellite du Sentinel-2A de l’Agence spatiale européenne montrant les proliférations d’algues sur le lac des Bois le 20 octobre 2017. Photo : Caren Binding, Environnement et Changement Climatique Canada
Image satellite du Sentinel-2A de l’Agence spatiale européenne montrant les proliférations d’algues sur le lac des Bois le 20 octobre 2017. Photo : Caren Binding, Environnement et Changement Climatique Canada

En octobre 2017, le Conseil international du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie de la CMI a publié son rapport annuel (en anglais) sur la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème aquatique du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie pour la période 2015-2016. Le rapport met principalement l’accent sur les apports de phosphores dans le lac des Bois et la rivière à la Pluie. Le bassin hydrographique de la rivière à la Pluie et du lac des Bois couvre plus de 70 000 kilomètres carrés (27 000 miles carrés), de la décharge du lac des Bois à Kenora, en Ontario, puis en amont jusqu’aux cours d’eau de la rivière à la Pluie près du lac Supérieur. Ce bassin binational chevauche les frontières de l’Ontario, du Manitoba et du Minnesota, 59 pour cent de sa superficie se trouvant au Canada et 41 pour cent aux États-Unis.

Photo : Commission du contrôle du lac des BoisPhoto : Commission du contrôle du lac des Bois

Espèces envahissantes

Les espèces envahissantes sont une autre préoccupation importante soulevée dans le rapport du Conseil, avec un fort potentiel de nouvelles introductions et de propagations d’espèces envahissantes existantes. Le cladocère épineux et l’écrevisse américaine se sont répandus dans la plupart des eaux limitrophes.

La moule zébrée a été découverte pour la première fois en 2013 dans quelques lacs d’amont du bassin versant et s’est répandue en aval dans la rivière Grande Fourche. La moule zébrée n’a pas été retrouvée dans la rivière à la Pluie ni dans le lac des Bois.

La vigilance du public et des gouvernements est essentielle pour éviter d’autres introductions ou propagations de la moule zébrée ou d’autres espèces envahissantes dans le bassin hydrographique de la rivière à la Pluie et du lac des Bois. Le bassin est particulièrement vulnérable en raison de sa popularité en tant que destination touristique et de sa proximité avec les Grands Lacs, le bassin du Mississippi et le bassin du fleuve Rouge, où la moule zébrée et d’autres espèces envahissantes sont répandues.

D’autres indicateurs sur la santé de l’écosystème aquatique sont couverts dans le rapport pour un bon nombre des principaux lacs des eaux limitrophes du bassin versant. Les points saillants sont les suivants :

  • L’apport de nutriments et la prolifération d’algues demeurent une préoccupation pour le lac des Bois. Les concentrations totales de phosphore dépassent les critères établis par le Minnesota et l’Ontario. Les proliférations d’algues bleu-vert continuent de se produire en grand nombre.
  • Les afflux de la rivière à la Pluie dépassent souvent le niveau d’alerte de la CMI pour le phosphore. Ce niveau est fondé sur l’objectif provincial intérimaire en matière de qualité de l’eau de l’Ontario, qui est de 30 microgrammes par litre pour la quantité totale de phosphore.
  • Les populations de poisson sont généralement en bonne santé, bien qu’il y ait des préoccupations au sujet de la pêche dans certaines régions, particulièrement pour le doré jaune dans certains secteurs du nord du lac des Bois.
  • Un programme de surveillance coordonné entre le Canada et les États-Unis est nécessaire pour appuyer une approche systématique de la surveillance, de l’évaluation et de la gestion adaptative à long terme.

Le rapport complet est disponible sur le site Web du Conseil du bassin de lac des Bois et de la rivière à la Pluie (en anglais).

Vous trouverez également de plus amples renseignements sur le Conseil du bassin sur le site Web du Conseil (en anglais).

Les questions ou les commentaires peuvent être adressés aux secrétaires du Conseil :

 

Todd Sellers est le directeur général de la Lake of the Woods Water Sustainability Foundation (LOWWSF) à Kenora, en Ontario, est un membre du Conseil international du bassin du lac des Bois et de la rivière à la Pluie de la CMI.

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Todd Sellers

Executive director of the Lake of the Woods Water Sustainability Foundation (LOWWSF) in Kenora, Ontario, and a member of the IJC Rainy-Lake of the Woods Watershed Board.

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