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L’eau potable sécuritaire nécessite plusieurs étapes

kevin bunch
Kevin Bunch
Drinking water
Photo : US EPA
Photo : US EPA

Un des objectifs de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs est de veiller à ce que les lacs fournissent une source d’eau potable sécuritaire et de haute qualité. Plus la source d’eau est sécuritaire, moins les services publics locaux doivent consacrer d’argent et d’efforts pour le traitement. Au Canada et aux États-Unis, les services d’approvisionnement en eau qui tirent leur eau des Grands Lacs doivent divulguer la qualité de l’eau potable qu’ils fournissent à leurs consommateurs.

Les services municipaux d’approvisionnement en eau du Canada et des États-Unis doivent s’assurer que l’eau est sécuritaire après avoir été traitée, mais la protection de l’eau à sa source est tout aussi importante. Certains contaminants potentiels sont difficiles à éliminer par les stations de traitement, et la potabilisation de l’eau est un processus généralement coûteux. Les services publics des deux pays, en protégeant activement les sources d’eau et en traitant l’eau entrante, fournissent de l’eau potable sécuritaire, sauf lors de rares désastres qui ont fait les manchettes, comme le cas récent de plomb dans l’eau potable de Flint, au Michigan, ou l’éclosion d’E. coli à Walkerton, en Ontario, en l’an 2000. Une partie du travail de la Commission mixte internationale au titre de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs est d’évaluer si ces sources d’eau sont protégées. La Commission a déterminé « que l’eau potable dans le bassin est très probablement sécuritaire en raison des mesures de traitement actuelles pour les contaminants biologiques, chimiques et physiques connus pour le moment ».

Selon les dispositions de la Safe Drinking Water Act de l’Agence des États-Unis pour la protection de l’environnement (USEPA), tous les services municipaux d’approvisionnement en eau des États-Unis doivent préparer un « rapport annuel Confiance des consommateurs. » Si le service public dessert plus de 10 000 personnes, le rapport doit être envoyé par la poste. Sinon, il peut être posté, affiché publiquement ou publié dans un journal local. Par exemple, on peut consulter les rapports 2015 ici pour le service d’approvisionnement en eau de Eastpointe, Michigan, et ici pour le service de Rochester, New York.

Ces rapports expliquent d’où vient l’eau potable du réseau, les analyses effectuées pour les nitrates, le baryum, le chlore, le cuivre et le plomb, et donnent les résultats d’analyse. Les contaminants ne sont pas nécessairement tous nocifs – certains, comme les sulfates ou le fer, n’altèrent que le goût ou l’apparence de l’eau. Mais d’autres, comme le plomb, peuvent avoir de sérieuses répercussions sur la santé humaine. L’USEPA établit des normes minimales pour la sécurité de l’eau potable, mais les États peuvent adopter des normes plus sévères.

« L’information contenue dans ces rapports peut sensibiliser les consommateurs quant à l’origine de leur eau, les aider à comprendre le processus par lequel l’eau potable sécuritaire est distribuée dans leurs maisons et les éduquer sur l’importance des mesures préventives, comme la protection des sources d’eau, qui garantissent un approvisionnement en eau potable sécuritaire », écrivait l’USEPA dans le résumé de son règlement final approuvé en 1998.

Conformément à la Loi sur la salubrité de l’eau potable de l’Ontario, le ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique de l’Ontario exige des rapports annuels – comme ces rapports de Toronto – de chaque station de production d’eau potable qui dessert plus de 100 personnes. Ces rapports ne sont pas nécessairement envoyés à chaque résident, mais on les retrouve normalement sur le site Web de la ville qui assure le service. L’Ontario exige aussi que les propriétaires de réseaux d’eau potable communautaires analysent l’eau dans les installations de plomberie d’habitations ou de bâtiments et dans les conduites de distribution d’un secteur pour s’assurer qu’il n’y a pas de contamination entre la station de traitement et l’eau qui sort du robinet.

La station de traitement de l’eau R.C. Harris est une des nombreuses stations qui dessert la région de Toronto. Photo : r h via Flickr.
La station de traitement de l’eau R.C. Harris est une des nombreuses stations qui dessert la région de Toronto. Photo : r h via Flickr.

Chaque année, l’Ontario publie également un rapport annuel du ministre sur l’eau potable, qui comprend une section sur les efforts de la province pour protéger l’eau potable. Parmi les sujets abordés, notons les changements climatiques, les enjeux spécifiques aux Premières Nations, la protection des sources d’eau et d’autres préoccupations propres aux Grands Lacs. De plus, la province publie régulièrement le rapport annuel de l’inspectrice en chef de l’eau potable, qui met l’accent sur la protection des sources d’eau, la qualité de l’eau potable dans toute la province et les résultats d’analyse de l’eau au point d’utilisation (qui comprennent des substances comme le plomb).

Nos deux pays sont concernés par la protection et la sécurité de l’eau, en particulier dans un bassin versant aussi grand que celui des Grands Lacs. Grâce aux mécanismes de protection en place pour les sources d’eau – et la divulgation publique des résultats d’analyse – nous pouvons avoir l’assurance de pouvoir continuer à profiter d’un bon verre d’eau. 

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Kevin Bunch

Kevin Bunch is a writer-communications specialist at the IJC’s US Section office in Washington, D.C.

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