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Le nouveau Plan 2014 protégera les gens, l’environnement et l’économie du bassin du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent

Après seize années d’études scientifiques, de mobilisation du public et de consultation avec les administrations, la CMI adopte le Plan 2014.

Le Plan 2014 est un plan moderne de gestion des niveaux et des débits du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent.

Depuis 1960, le débit du lac Ontario est régularisé au barrage Moses-Saunders, situé entre Cornwall, en Ontario, et Massena, dans l’État de New York, selon les exigences énoncées dans l’ordonnance d’approbation de la CMI. La régularisation peut influer beaucoup sur les niveaux et les débits du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, même s’ils sont avant tout déterminés par des facteurs naturels tels que les précipitations, le ruissellement et l’évaporation.

Le besoin d’une mise à jour est devenu manifeste dans les années 1990, quand les propriétaires riverains, les plaisanciers et d’autres ont exprimé leur insatisfaction grandissante à l’égard du plan de régularisation en vigueur, qui avait été établi dans les années 1950. La CMI a lancé une étude en 2000, que les gouvernements du Canada et des États-Unis ont financé à hauteur de 20 millions de dollars. L’étude a mis à contribution plus de 200 spécialistes techniques et parties prenantes pour évaluer des centaines d’options. Après l’étude, la CMI a continué de chercher une solution qui réponde aux préoccupations du public et qui concilie les divers intérêts. Peu de décisions relatives à la gestion des niveaux d’eau ont été autant scrutées et peaufinées.

Le Plan 2014 va continuer de protéger les gens qui vivent et travaillent dans le bassin, car il diminuera la gravité et la durée des crues et étiages extrêmes. Selon le Plan 2014, le niveau d’eau le plus élevé du lac Ontario devrait dépasser d’environ 6 centimètres, ou 2,4 pouces, celui prévu par le plan actuel.

Quel que soit le plan, des inondations se produiront, mais la régularisation a diminué de beaucoup leur gravité dans l’ensemble du réseau hydrographique. Dans le cas du lac Ontario, la régularisation a éliminé 98 % du coût économique des inondations. Le Plan 2014 continuera de protéger les habitations contre les crues. De loin, le coût économique le plus lourd pour les propriétaires riverains est celui de maintenir les ouvrages de protection des rives, comme les enrochements et les ouvrages longitudinaux. Pour le lac Ontario, le plan actuel réduit ce coût d’environ 20 millions de dollars par an. Le Plan 2014 continuera de le réduire, d’environ 18 millions de dollars par an. Le coût économique de l’érosion des rives changera très peu sous le régime du Plan 2014.

Pour le lac Ontario et le cours supérieur du fleuve Saint-Laurent, le Plan 2014 permettra des variations plus naturelles de niveau, afin de favoriser les conditions nécessaires à la restauration de 26 000 hectares, ou 64 000 acres, de milieux humides côtiers. Les milieux humides qui prospèrent offrent des possibilités récréatives très prisées, filtrent les eaux de ruissellement polluées et procurent des aires d’alevinage aux poissons d’élevage et à d’autres animaux sauvages.

Pour l’essentiel, l’étendue des fluctuations de niveaux d’eau, des conditions d’environnement et des effets sur les rives du cours inférieur du Saint-Laurent, en aval du barrage Moses-Saunders, demeurera inchangée.

La plupart des années, les plaisanciers du lac Ontario et du cours supérieur du Saint-Laurent observeront que le Plan 2014 donne une plus grande hauteur d’eau à l’automne, ce qui prolongera la saison de navigation et facilitera la mise hors de l’eau des bateaux à la fin de la saison. En outre, le Plan 2014 augmente la production hydroélectrique et maintient de façon plus fiable le niveau d’eau pour la navigation à l’échelle du réseau hydrographique.

Le Plan 2014 prépare à l’avenir les riverains du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, à bien des égards importants. Il donne de meilleurs résultats, car il réduit les répercussions des changements climatiques davantage que le plan en vigueur. De plus, les conditions se rattachant à des niveaux d’eau qui fluctuent, comme les coûts du maintien des ouvrages de protection des rives et de la santé des milieux humides côtiers, feront l’objet d’une surveillance constante.

La démarche en vue d’actualiser la régularisation des niveaux et débits d’eau a commencé quand on a pris conscience que le plan en vigueur ne répondait plus aux besoins des gens et de l’environnement dans le bassin du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Maintenant que les gouvernements du Canada et des États-Unis ont accepté la proposition de la CMI, nous nous réjouissons de mieux servir nos deux pays sous le régime du Plan 2014, qui prendra effet en janvier. La CMI va aussi surveiller et évaluer les conditions en permanence, pour vérifier que le Plan 2014 donne les résultats attendus. 

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