Le Groupe d’étude mise sur la prolongation de délai qui lui a été accordée pour consulter le public au sujet de l’avenir des rivières St. Mary et Milk

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Kevin Bunch
st mary milk rivers study board lethbridge

Tout va bien pour le Groupe d’étude international des rivières St. Mary et Milk qui, en ce mois de juin 2024, pilote une série de réunions entre le Conseil, ses groupes techniques et consultatifs et le grand public.

Le 2 juin, le Groupe d’étude avait annoncé que la CMI lui accordait une prolongation pour son étude et qu’il disposait désormais d’une année supplémentaire pour terminer son travail. En vertu de la prolongation, le Groupe d’étude devait achever son travail avant le mois de juin 2026, et il avait espéré aboutir avant cette date. Cette prolongation allait permettre au Groupe d’étude d’examiner à fond les résultats de ses travaux techniques, ainsi que les commentaires de ses groupes consultatifs publics, autochtones et gouvernementaux. 

Ce fut là un des sujets de discussion abordés lors des réunions du Groupe d’étude à Lethbridge (Alberta), du 4 au 6 juin. Le Conseil a profité de ces trois jours de réunion pour rencontrer ses groupes consultatifs afin de parler des questions techniques, de la modélisation, des scénarios d’apports d’eau et des critères utilisés dans l’étude pour comparer les différents scénarios. Les groupes consultatifs se sont également réunis de leur côté pour discuter plus en détail d’aspects particuliers afin de fournir une rétroaction.

La réunion publique s’est déroulée à l’Agri-Food Hub and Trade Centre de Lethbridge. Deux commissaires de la CMI y ont assisté virtuellement et les membres du Conseil et du Groupe consultatif s’y sont présentés en personne. Les coprésidents du Groupe d’étude, John Kilpatrick et Al Pietroniro, ont présenté l’approche « étapiste » de la partie modélisation de l’étude. 

La première phase de cette approche consiste à reproduire les résultats de modèles utilisés pour des études antérieures et à décider des critères à appliquer pour évaluer les scénarios envisagés. La deuxième phase, quant à elle, consiste à modéliser les scénarios élaborés pour cette étude et la troisième vise à raffiner davantage les scénarios modélisés et peut-être à les combiner et à se concentrer sur ceux qui sont les plus prometteurs. Enfin, la quatrième phase consiste à peaufiner des scénarios antérieurs, à sélectionner au moins un scénario (parmi les meilleurs), puis à évaluer en détail les scénarios retenus. À ce stade également, les coprésidents discutent du calendrier prévu ainsi que de la structure de l’étude avant de répondre aux questions. 

Selon M. Pietroniro, « en novembre 2025, nous devrions commencer à nous intéresser aux outils ». « Nous en aurons fini avec les modélisations et les évaluations et nous commençons à rédiger avant de passer à une période de consultation publique, puis de saisir la CMI qui examinera le rapport en janvier 2026. »

Des membres du public ont posé des questions sur les emplacements supplémentaires possibles de stockage d’eau, sur la mesure dans laquelle les données hydrologiques sont utilisées pour les modèles de précipitation et sur les variations à cet égard sous l’effet des changements climatiques. 

En marge de ces rencontres, le Groupe d’étude a organisé une visite des infrastructures aquatiques du bassin afin d’aider les membres à mieux comprendre les défis et la dynamique auxquels font face les personnes qui vivent et qui travaillent dans la région. 

perry farm tour

Les membres du Groupe d’étude en train de visiter la ferme familiale Perry le 4 juin. Personnel de la CMI

Le 4 juin, le Groupe d’étude a rencontré les représentants du St. Mary River Irrigation District et visité les infrastructures d’irrigation de même que la zone des travaux d’agrandissement du réservoir; il a aussi fait le tour des activités agricoles de la ferme familiale Perry et de l’usine de transformation McCain Foods.

Le 5 juin, le Groupe d’étude a accueilli des représentants de la nation Kainai et a ainsi pu en apprendre davantage sur le projet agricole de la tribu des Blood et sur la façon dont celle-ci utilise l’eau de la rivière St. Mary.

Le Groupe d’étude est chargé de chercher des façons d’améliorer la capacité du Canada et des États-Unis à accéder aux volumes d’eau des rivières St. Mary et Milk auxquels ils ont droit aux termes du Traité relatif aux eaux limitrophes de 1909. Le Groupe d’étude examinera des approches structurelles et administratives, comme dans le cas des nouveaux réservoirs, des améliorations à apporter au canal St. Mary ou des modification des modèles de répartition des eaux entre les deux pays. Il adressera des recommandations à la CMI après quoi la Commission formulera les siennes aux deux gouvernements nationaux à partir des conclusions du Groupe d’étude.

Après les réunions du Groupe d’étude à Lethbridge, deux siphons sur le canal St. Mary sont devenus inutilisables. Ceux-ci permettent normalement de transférer l’eau de la rivière St. Mary à la rivière Milk, laquelle est plus éphémère et saisonnière. Le Bureau of Reclamation des États-Unis prévoit que le canal d’interconnexion sera hors service pendant la plus grande partie de la saison d’irrigation de 2025. Toutefois, comme l’indique le bulletin du Groupe d’étude (en anglais seulement), cet échec ne devrait pas avoir d’incidence sur son travail.

La prochaine réunion publique du Groupe d’étude (en anglais seulement) aura lieu à Malte (Montana), le 2 octobre prochain. 

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Kevin Bunch

Kevin Bunch is a writer-communications specialist at the IJC’s US Section office in Washington, D.C.