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La gestion adaptative pour se préparer aux niveaux d’eau extrêmement faibles (et élevés)

Au cours des derniers mois, le public a pu constater que les niveaux d’eau des Grands Lacs n’avaient jamais été aussi faibles. Voici donc une ébauche de plan de gestion adaptative visant à attaquer le problème des niveaux d’eau extrêmement faibles (et élevés) dans le réseau des Grands Lacs et du fleuve Saint‑Laurent.

L’ébauche du plan de gestion adaptative, soumise à la consultation publique le 15 mars, constitue une réponse au changement climatique et à notre capacité limitée d’altérer les niveaux d’eau des lacs par la régularisation des débits des lacs Supérieur et Ontario. Elle prévoit que l’avenir sera marqué par les extrêmes.

« Notre climat est en plein changement, et les hausses de la température ainsi que les modifications des tendances associées aux précipitations agiront vraisemblablement sur les niveaux d’eau des Grands Lacs et du fleuve Saint‑Laurent », mentionne Debbie Lee, coprésidente américaine de l’Équipe de travail internationale sur la gestion adaptative.

« Tout porte à croire que, dans l’avenir, nous observerons des niveaux d’eau extrêmes – tant faibles qu’élevés – hors de la plage historique enregistrée au cours du siècle dernier. En effet, nous avons constaté de faibles niveaux d’eau sans précédent en janvier sur les lacs Michigan et Huron. »

L’Équipe de travail internationale sur la gestion adaptative recueillera les commentaires du public au sujet de l’ébauche du plan de gestion adaptative jusqu’au 15 avril. 

L’Équipe révisera le plan d’après les commentaires reçus et l’acheminera à la CMI à des fins d’examen.

low lake levels mission point sea grantFaible niveau d’eau sur le lac Michigan. Photo : Michigan Sea Grant

Les plus récentes études de la CMI sur les niveaux d’eau des lacs, soit l’Étude internationale des Grands Lacs d’amont et l’Étude internationale sur le lac Ontario et le fleuve Saint‑Laurent, ont toutes deux conclu que la gestion adaptative serait la meilleure méthode pour évaluer les incertitudes associées au changement climatique et les répercussions potentielles des niveaux d’eau extrêmes. 

La gestion adaptative utilise l’information issue de la surveillance à long terme et de la modélisation pour appuyer l’évaluation des plans, des politiques et des pratiques et pour adapter ceux‑ci à mesure que nos connaissances évoluent ou que les conditions changent. 

« Le plan de gestion adaptative proposé est fondé sur la collaboration entre les partenaires de la région des Grands Lacs et du fleuve Saint‑Laurent pour mettre en commun l’information clé recueillie au fil du temps, évaluer cette information au moyen d’outils de pointe, élaborer des stratégies d’adaptation, mesurer notre réussite collective dans la gestion des répercussions des niveaux d’eau extrême et établir des mesures d’adaptation cohérentes », explique la coprésidente canadienne, Mme Wendy Leger.

Le plan de gestion adaptative comporte deux éléments : 

  • l’évaluation et l’examen continus de l’efficacité des plans de régularisation dans l’atteinte de leurs objectifs;
  • la collaboration visant l’élaboration et l’évaluation de solutions aux problèmes posés par les niveaux d’eau qui ne peuvent être résolus par la seule régularisation des lacs.

L’élément de la collaboration vise à : améliorer notre compréhension des changements du climat, des niveaux d’eau et des risques associés aux changements des niveaux d’eau; améliorer les outils de prévision des changements du climat et des apports en eau; fournir des outils pour l’élaboration et l’évaluation des options visant à résoudre les problèmes associés aux niveaux d’eau; élaborer et mesurer des indicateurs de rendement pour évaluer les solutions aux problèmes de niveaux d’eau; veiller à ce que l’information clé relative aux niveaux d’eau soit aisément accessible; susciter la participation de divers intervenants pour aborder les questions associées aux niveaux d’eau.

« L’Équipe est d’avis que le plan de gestion adaptative proposé constitue une méthode économique et efficace d’appuyer la prise de décision visant la réduction des risques que représentent les niveaux d’eau extrêmes pour les collectivités, l’économie et l’environnement » , précise Mme Leger.

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