Le Conseil consultatif des professionnels de la santé de la CMI et la Great Lakes Beach Association collaborent à une initiative de santé publique consistant à évaluer l’étendue, l’expérience et les effets binationaux des études sanitaires réalisées sur les plages des Grands Lacs aux États-Unis et des enquêtes sur l’environnement, la santé et la sécurité au Canada.
Des prélèvements sont censés être effectués chaque année par les propriétaires, les exploitants et les gardiens de plages en vue de permettre de déterminer, de comprendre et de hiérarchiser les risques pour l’environnement et la santé humaine qui touchent les plages et les eaux de plaisance des Grands Lacs. Le Canada et les États-Unis produisent des directives et des listes de vérification pour l’inspection des plages qui sont fondées sur les résultats de ces prélèvements.
À l’aide de questionnaires, l’équipe de projet — composée de Thomas Edge, de Matthew Dellinger et de Jennifer Boehme du conseil d’administration de la CMI, ainsi que de Shannon Briggs, de Julie Kinzelman et de Gabrielle Parent-Doliner de l’association des plages — espère découvrir combien de propriétaires, d’exploitants ou de gardiens de plages des Grands Lacs effectuent de tels prélèvements et dans quelle mesure ces derniers permettent de mieux comprendre les risques que présentent les plages pour l’environnement et pour la santé humaines, afin d’y remédier.
Les questionnaires
Le premier questionnaire a été lancé sur le site Web de la Great Lakes Beach Association à l’automne 2020 en vue de déterminer si les propriétaires et les exploitants de plages effectuaient des prélèvements annuels.
Un deuxième questionnaire plus détaillé a été affiché sur le site Web de l’association à l’hiver 2021 afin de mieux cerner ce que les propriétaires et les exploitants de plages avaient appris des études sanitaires des dernières années.
L’équipe de projet compilera des témoignages et d’autres renseignements recueillis grâce aux questionnaires sur la façon dont les prélèvements sur les plages ont pu mener, par exemple, à une diminution du nombre de fermetures de plages ou à une augmentation de la fréquentation touristique d’une plage locale. Cela aidera à déterminer les besoins et les pratiques exemplaires en matière de surveillance des plages des Grands Lacs.
Voici les points saillants des résultats préliminaires du deuxième questionnaire, qui est maintenant terminé :
1 : Trente-cinq représentants des programmes de surveillance des plages ont répondu et fourni des renseignements qui concernent environ la moitié des 2 154 plages surveillées dans les deux pays.
Les répondants, du Michigan, du Minnesota, de l’Ohio, de la Pennsylvanie, du Wisconsin et de l’Ontario représentaient des services locaux de santé publique, des services des ressources naturelles, des universités, des tribus autochtones ou des groupes scientifiques citoyens.
2 : Environ 70 % des administrateurs de programmes de plage ayant répondu au questionnaire ont déclaré effectuer des prélèvements sanitaires ou environnementaux annuels.
La plupart ont déclaré que les résultats des prélèvements ont mené à l’adoption de mesures correctives comme la modernisation des infrastructures de traitement des eaux usées, le contrôle de la sauvagine, le contrôle des animaux de compagnie, l’aménagement paysager des plages, le nettoyage du sable et l’amélioration de la gestion des déchets.
3 : Environ 30 % des répondants au programme des plages ont indiqué que les sources de pollution fécale sur leurs plages sont connues.
Le tiers environ des sources de pollution fécale déclarées sont inconnues, et l’autre tiers est d’origine indéterminée.
4 : Parmi les menaces les plus courantes relevées par les répondants au programme des plages, se trouvaient : les bernaches du Canada; le ruissellement des eaux pluviales; les goélands; les eaux de ruissellement des parcs de stationnement et les algues.
Parmi les autres menaces signalées, mentionnons les eaux usées et les courants d’eau.
Résumé
Des analyses plus détaillées des résultats du questionnaire sont en cours. Les données recueillies aideront à résumer les pratiques et les résultats de surveillance des plages dans l’ensemble des Grands Lacs dans les deux pays plutôt que pour des plages ou des organismes particuliers.
L’information servira également de guide pour une étude connexe sur la qualité microbienne de l’eau dans un grand bassin, étude menée par le Conseil consultatif des professionnels de la santé de la CMI. Ce projet vise à faire progresser les technologies de dépistage des sources microbiennes afin d’améliorer l’dentification des sources de pollution fécale sur les plages des Grands Lacs. Après les examens, les résultats seront publiés par le conseil et affichés sur le site Web de la Great Lakes Beach Association.
Thomas Edge is a member of the IJC’s Health Professionals Advisory Board. Edge conducted research on waterborne pathogens, microbial source tracking and beach water quality at Environment and Climate Change Canada’s National Water Research Institute for almost 20 years and continues this research through an adjunct professor position at McMaster University and a small social enterprise. He also serves as a scientific adviser on Health Canada’s interagency working group, currently renewing the Guidelines for Canadian Recreational Water Quality.
Matt Dellinger is an associate professor at the Medical College of Wisconsin and member of the IJC Health Professionals Advisory Board.