
L’organisme à but non lucratif Great Lakes Observing System (GLOS) cherche à réinventer la façon dont tout le monde, des pêcheurs à la ligne aux responsables des usines de traitement de l’eau, pourra utiliser les données afin de mieux comprendre les problèmes auxquels fait face le bassin hydrographique des Grands Lacs. C’est dans cet esprit qu’en avril, GLOS a co-organisé à Chicago une série d’événements qu’il a collectivement baptisés « Glosapalooza » pour bien souligner le ton festif et convivial qui devait prévaloir. Les participants ont pu rencontrer des observateurs d’un peu partout et prendre connaissance des dernières technologies, en plus d’avoir un avant-goût des données dont ils pourront disposer l’année prochaine sur la surveillance et la cartographie des Grands Lacs.
Les intéressés avaient le choix de participer en personne ou à distance. Le programme a commencé par un hackathon et un survol des codes (Code Sprint), coparrainés par l’Integrated Ocean Observing System (IOOS). L’événement a réuni des promoteurs, concepteurs, des chercheurs et des résidents de la région pour relever les défis techniques de la production et de la communication de l’information. GLOS est l’une des 11 régions qui composent l’IOSS, un système qui relève de la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis.
Un séminaire d’une journée sur la technologie bathymétrique et la mise au point de la Great Map (la grande carte) a également été organisé conjointement avec le Northwestern Michigan College, dans le cadre de la série de conférences Lakebed 2030. Divers panélistes experts ont souligné la nécessité et l’importance de disposer d’informations bathymétriques binationales pour une cartographie détaillée et cohérente de l’ensemble du bassin des Grands Lacs.
Moins de 15 % du plancher lacustre du bassin a été cartographié au moyen de techniques de collecte de données à haute densité. Les séances de Glosapalooza au Chicago Yacht Club comprenaient des discussions sur le financement et les priorités pour cartographier les Grands Lacs, les technologies sous-marines qui pourraient s’avérer utiles à ces fins et les moyens de dégager des données susceptibles de devenir des certitudes. Sur le quai du club nautique, on a également pu assister à des démonstrations en direct de technologies et de véhicules novateurs utilisés en cartographie.
La semaine s’est achevée par l’Assemblée annuelle de GLOS au quai de la Marine. La matinée comprenait la réunion du Conseil d’administration de GLOS avec la présidente directrice générale Kelli Paige, suivie d’une allocution de la représentante américaine Debbie Dingell du Michigan. Dans le cadre de la réunion, Carl Gouldman, directeur du Bureau des programmes de l’IOOS, et Gerhard Kuska, directeur général du Mid-Atlantic Coastal Ocean Observing System, ont présenté un aperçu du programme. Todd Nettesheim, de l’Environmental Protection Agency des États-Unis, a décrit quant à lui l’Initiative de restauration des Grands Lacs et les objectifs de restauration et de protection de l’écosystème.
Mary-Claire Buell, de Collective Environmental Consulting en Ontario, a fourni une analyse approfondie de la mise en œuvre de l’initiative Smart Great Lakes (SGLi) de GLOS et sur les efforts visant à s’assurer que les priorités des collectivités autochtones y sont intégrées de façon équitable.
David Burden, directeur du Bureau régional des Grands Lacs de la CMI, a participé à distance à la présentation des résultats des travaux du Conseil consultatif scientifique sur la Stratégie scientifique des Grands Lacs de la Commission, qui vise à donner une orientation éminemment scientifique aux investissements destinés à protéger la santé de l’écosystème des Grands Lacs tout en faisant croître l’économie de la région.
M. Michael Twiss, du Conseil consultatif scientifique des Grands Lacs de la CMI, a expliqué comment un nouveau projet REASON vise à démontrer l’utilité de mesurer la qualité de l’eau dans les barrages des grandes rivières. Ces travaux illustrent la manière dont le déploiement d’une infrastructure intelligente dans la région des Grands Lacs peut aider à atteindre les objectifs de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs, qui vise à élaborer les programmes, les pratiques et la technologie nécessaires pour mieux comprendre l’écosystème du bassin des Grands Lacs. Tirer parti des technologies émergentes pour améliorer la compréhension scientifique peut contribuer directement à une gestion et à des décisions stratégiques plus efficaces.
La semaine a culminé par le lancement de Seagull, une plateforme nuagique pour les données et les renseignements sur les Grands Lacs, qui permet de vérifier la température des lacs, les vagues, les courants et la qualité de l’eau.

Exemples de recherches effectuées à l’aide de Seagull. Source : Great Lakes Observing System

Jennifer Boehme is a senior environmental scientist at the IJC’s Great Lakes Regional Office and serves as chair of the GLOS Board.