En quête d’une vision commune pour la prochaine ère de la science des Grands Lacs lors de la Journée des Grands Lacs à Washington

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Cette année, la Journée des Grands Lacs a pu de nouveau se dérouler en personne, et les commissaires et le personnel de la CMI ont passé la semaine à Washington (D.C.) où ils ont renseigné les législateurs américains sur le rôle et les responsabilités de la CMI relativement à la qualité des eaux des Grands Lacs.

La Journée des Grands Lacs s’est donc déroulée le 9 mars. L’événement, qui est organisé par la Commission des Grands Lacs et par le Northeast Midwest Institute, réunit des chefs de file régionaux et des membres du Congrès qui jouent un rôle essentiel dans l’élaboration des politiques et dans les investissements relatifs aux Grands Lacs. Lors de cette journée, la CMI a axé ses discussions avec les législateurs sur la récente « Stratégie scientifique pour les Grands Lacs de la prochaine décennie » du Conseil consultatif scientifique des Grands Lacs de la CMI.

Maintenant plus que jamais, il faut disposer de données scientifiques et assurer une surveillance fine des Grands Lacs pour mieux prévoir et comprendre les répercussions des changements climatiques, des espèces envahissantes, des changements démographiques et de l’utilisation des sols, ainsi que d’autres facteurs de stress, présents et émergents, qui transforment rapidement l’écosystème. Cependant, le Conseil a conclu que l’investissement dans la surveillance et les prévisions était insuffisant, ce qui rend la région des Grands Lacs vulnérable aux aléas.

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Deux drones océaniques, appelés saildrones, sont prêts à entreprendre des relevés autonomes des poissons dans le lac Michigan en 2021. Source : Saildrone Inc. via USGS

Le rapport sur la Stratégie scientifique résume les lacunes de la science, les besoins en ressources connexes pour renforcer l’infrastructure scientifique et les activités à l’appui de la prise de décisions fondées sur les données de programmes connexes et sur les investissements destinés à assurer l’avenir de la région des Grands Lacs.

Partant de la Stratégie scientifique, plus de 425 experts du Canada et des États-Unis ont recensé six domaines prioritaires sur lesquels concentrer des ressources additionnelles dans le cadre d’un plan scientifique binational coordonné.

La CMI n’a pas été la seule organisation à parler de la nécessité d’un plan scientifique à l’occasion de la Journée des Grands Lacs. Dans le contexte de leurs priorités communes pour 2023 (en anglais seulement), la Commission des Grands Lacs et les organismes partenaires ont recommandé que les gouvernements « élaborent un plan scientifique binational intégré pour répondre aux besoins actuels et futurs des Grands Lacs ».

great lakes champions 2023

Lors de la Journée des Grands Lacs, les commissaires de la CMI ont rencontré d’autres champions canadiens et américains des Grands Lacs entre leurs réunions avec les législateurs américains. Source : CMI

Selon Pierre Béland, coprésident canadien de la CMI : « En sa qualité d’organisation binationale à vocation scientifique, la CMI a toujours considéré la Journée des Grands Lacs comme une occasion de sensibiliser les législateurs américains à la nécessité de disposer d’un plan scientifique coordonné pour les lacs ». « Il est important », devait-il ajouter, « d’informer les décideurs des solutions possibles de renforcement de notre capacité scientifique, de la possibilité de mieux prévoir les risques futurs et de les gérer de façon proactive, et de protéger les investissements existants contre les conséquences d’aléas imprévus ».

Pour Rob Sisson, coprésident intérimaire de la CMI pour les États-Unis : « Les problèmes modernes nécessitent des solutions modernes, et nous devons nous assurer que nos législateurs comprennent l’urgence de résoudre les menaces nouvelles et émergentes des Grands Lacs grâce à des outils de pointe. » 

On parle ici du déploiement de technologies novatrices, d’un plus gros volume de données de surveillance et d’un meilleur suivi pour améliorer les systèmes et les modèles de prévision. On parle aussi de l’expansion de l’infrastructure scientifique.

« Toutefois, le savoir écologique traditionnel, les sciences sociales et l’économie, des perspectives socio-économiques et culturelles plus larges, et le perfectionnement de la main-d’œuvre pour former la prochaine génération de scientifiques sont tout aussi importants », devait ajouter M. Sisson.

Et l’avenir avec ça? La CMI est en train de regrouper des partenaires pour élaborer un plan scientifique transnational à l’échelle des Grands Lacs en vue d’une nouvelle ère, de sorte à mettre en œuvre la stratégie scientifique. Ce plan décrira les besoins scientifiques, les niveaux d’investissement requis et les mécanismes de gouvernance durable nécessaires pour mieux anticiper et mieux résoudre les répercussions néfastes sur nos systèmes d’eau douce. 

Si vous avez des suggestions à faire à la CMI dans le cadre de l’élaboration d’un plan scientifique, envoyez un courriel à ScienceStrategy@ijc.org.

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Allison Voglesong Zejnati is public affairs specialist at the IJC’s Great Lakes Regional Office in Windsor, Ontario.

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Rachel Wyatt is the communications officer at the IJC’s Great Lakes Regional Office.