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Discussion sur les leçons tirées du sondage et sur le besoin de rapprocher les citoyens des Grands Lacs

An infographic summarizing highlights of the Great Lakes poll.

« Ce n’est pas la même chose de pouvoir nommer les cinq Grands Lacs et de vraiment les connaître. Voilà ce sur quoi nous devons nous concentrer. »

Ces mots ont été prononcé par Frank Ettawageshik, nouveau membre du Conseil de la qualité de l’eau des Grands Lacs de la CMI et directeur exécutif des United Tribes of Michigan. Ils résument le thème de la discussion publique qu’a tenue le Conseil fin avril, dans le cadre de la réunion semestrielle de la CMI à Washington D.C.

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Infographique présentant les faits saillants du sondage sur les Grands Lacs. [en anglais].

Une salle comble a écouté M. Ettawageshik ainsi que M. Mark Mattson, de Lake Ontario Waterkeeper, John Austin, directeur du Michigan Economic Center, et Frank Bevacqua, agent des services d’information de la CMI, qui ont discuté des leçons essentielles et de l’orientation données par les résultats du sondage d’opinion au sujet des Grands Lacs mené par le Conseil.

Le sondage de près de 4 000 Canadiens et Américains habitant la région des Grands Lacs a révélé comment la population perçoit les enjeux importants comme la santé de l’environnement, les menaces qui pèsent sur les lacs, les raisons de les protéger. Il a montré que les opinions diffèrent peu d’un côté de la frontière à l’autre. Les panélistes se sont concentrés sur quatre messages clés du sondage :

▪           Les Canadiens et les Américains de toutes générations sont solidaires dans leur appui solide à la protection des Grands Lacs. « Toute une génération s’est fait dire que les lacs étaient sales, du lac Érié qui a pris feu dans les années 1960 à la grande contamination toxique des zones urbaines des années 1980 et 1990 », explique M. Austin. « Mais nous avons fait beaucoup de chemin – on le voit par les pygargues qui nichent à de plus en plus d’endroits dans la région –, et la population le reconnaît. »

Mattson s’est fait l’écho des sentiments de M. Austin en soulignant le besoin maintenant de changer d’attitude et de comprendre combien il est important de fournir aux gens des moyens de se rapprocher des lacs. « Si les gens n’ont pas l’occasion de se trouver près de l’eau, ou dedans, ils ne forment pas l’attachement qui est nécessaire pour vouloir en apprendre plus sur les Grands Lacs et les protéger. Nous avons les moyens techniques et le savoir-faire pour nettoyer les plages, de sorte à leur donner la possibilité de fréquenter les lacs. »

Les panélistes
Les panélistes Frank Ettawageshik, à gauche, et John Austin. Photo : archives de la CMI.

▪           La conscience qu’a la population des enjeux qui confrontent les Grands Lacs est moindre que sa volonté de les protéger. Les personnes sondées ne savaient pas vraiment si l’état de santé des lacs s’améliorait ou empirait, et au moins 30 % avaient du mal à nommer un enjeu particulier. Plus de 70 % ne connaissaient pas les politiques destinées à protéger les lacs. Les panélistes ont souligné le besoin que tous les ordres de gouvernement et que les organismes qui s’occupent des Grands Lacs multiplient les efforts pour fournir les informations scientifiques nécessaires afin de sensibiliser les citoyens aux enjeux et à l’aide qu’ils peuvent apporter. « Et nous devons agir dans nos propres collectivités pour faire comprendre la place que nous occupons dans l’écosystème », a commenté M. Ettawageshik.

▪           Chacun a un rôle à jouer pour protéger les Grands Lacs. Les personnes interrogées ont répondu à 78 % croire que les particuliers peuvent jouer un rôle clé pour protéger les lacs par leurs actions au quotidien et par leurs votes, quelles que soient leurs allégeances politiques. « Une nouvelle génération se préoccupe de la pérennité de l’environnement sous tous ses aspects », explique M. Austin. « Ces jeunes comprennent l’importance de protéger les ressources dont nous disposons. Si le message et la demande de financement sont bien présentés, ils vont prêter leur appui. »

▪           Le sondage livre des enseignements utiles et fait apparaître une orientation pour l’avenir. « Le sondage montre qu’il est très utile de faire appel aux émotions positives que les gens partagent à l’endroit des Grands Lacs », indique M. Bevacqua. « Les efforts collectifs de communication de la CMI et de la région doivent établir le rapprochement entre les conclusions scientifiques récentes et les choses qui tiennent à cœur aux gens, de façon à montrer comment ceux-ci peuvent aider à restaurer et à protéger les lacs qu’ils aiment. »

Le Conseil de la qualité de l’eau des Grands Lacs compte refaire un sondage périodiquement pour obtenir des informations encore plus précieuses sur les tendances des attitudes à l’égard des Grands Lacs et des valeurs qu’on leur prête. Pour en savoir plus sur les résultats du premier sondage, consulter les numéros à venir de Connexion Grands Lacs.

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David Ullrich, coprésident pour les États-Unis du Conseil de la qualité de l’eau des Grands Lacs, pose une question au cours de la discussion. Photo : archives de la CMI.

ENCADRÉ EN MARGE :

Les enfants du millénaire sont pessimistes, mais avides d’aider à protéger les Grands Lacs et à résoudre les problèmes qui les assaillent

Christine Indrigo

Ancienne stagiaire, Bureau régional des Grands Lacs, Windsor (Ontario)

Dans le récent sondage d’opinion mené par le Conseil de la qualité de l’eau des Grands Lacs, les enfants du millénaire – les 18 à 34 ans – représentaient plus de 1 200 des personnes interrogées, soit 30,6 %. Cette génération assumera progressivement la responsabilité de restaurer et de protéger les Grands Lacs, alors, que pense-t-elle de leur état?

Ce groupe avait l’opinion la plus négative au sujet des tendances de la santé environnementale des Grands Lacs, 32 % indiquant que la santé des lacs se détériore – le plus fort pourcentage parmi tous les groupes d’âge. Plus de 80 % croyaient qu’il est important que les États-Unis et le Canada coopèrent et travaillent ensemble à résoudre les problèmes des Grands Lacs, et plus de la moitié des interrogés pensaient qu’il faut davantage de politiques et de règlements pour protéger les lacs. Ces enfants du millénaire et le groupe des 55 à 64 ans étaient ceux qui connaissaient le mieux la CMI.

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Les enfants du millénaire ont entre 18 et 34 ans. Photo : Ted Eytan.

Un fort pourcentage des enfants du millénaire pensent aussi qu’il est très important que les particuliers jouent un rôle dans la protection de la santé du bassin des Grands Lacs. Ils croient que d’être sensibilisés et informés constitue un pas dans la bonne direction, et ils sont les plus susceptibles d’agir en faisant du lobbying et en allant voter.

Plus de la moitié du groupe des 18 à 34 ans interrogés se disent intéressés ou très intéressés par les nouvelles et les renseignements concernant les enjeux qui confrontent les Grands Lacs. Sans surprise, les enfants du millénaire, plus que tout autre groupe d’âge, préfèrent obtenir les informations au sujet des Grands Lacs et des enjeux environnementaux par les médias sociaux et l’internet. Voilà qui confirme l’utilité et l’importance pour la CMI et les autres organismes qui s’occupent des Grands Lacs de recourir aux médias sociaux pour diffuser les nouvelles concernant les problèmes des Grands Lacs et pour aider les scientifiques, décideurs et citoyens de demain à participer à la protection du bassin des Grands Lacs.

La CMI est présente dans les médias sociaux, dont Facebook, Twitter, Instagram et LinkedIn, où elle communique les nouvelles et les renseignements au sujet de ses activités et des enjeux environnementaux du bassin des Grands Lacs et d’autres eaux transfrontalières.

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