
Dans un environnement en constante évolution, il est essentiel d’aider la prochaine génération à tisser des liens avec la nature et de l’encourager à la protéger pour les générations futures. Plusieurs organisations locales et nationales appuient activement les occasions pour les jeunes de participer à la protection de l’écosystème du bassin des Grands Lacs par l’entremise de programmes de conservation, y compris le Coastal Conservation Youth Corps (CCYC) et le Great Lakes Climate Corps (GLCC).
Coastal Conservation Youth Corps (CCYC)
Le CCYC a été mis sur pied par The Lake Huron Centre for Coastal Conservation, un organisme de bienfaisance non gouvernemental situé à Goderich, en Ontario. Les objectifs du Centre consistent à protéger et à restaurer l’environnement côtier du lac Huron par la recherche, l’éducation et la conservation.
Kerry Kennedy, coordonnatrice du programme, a déclaré que le Centre avait élaboré le programme du CCYC parce que « les Grands Lacs font face à un certain nombre de menaces, y compris des problèmes de qualité de l’eau, de pollution par le plastique et d’espèces envahissantes ». La clé pour améliorer la situation « réside dans l’intérêt pour le bénévolat et l’idée selon laquelle il faut enseigner aux jeunes leaders à prendre soin de nos écosystèmes côtiers et à adopter des mesures de conservation ».
Lancé en 2020, le CCYC comptait plus de 40 participants en 2021.
Lorsqu’il y a participé l’été dernier, Cameron Hogg, un élève du secondaire dans le Sud-Ouest de l’Ontario, a appris plein de choses sur les microplastiques, les espèces envahissantes et l’importance du travail de conservation.
« Ce que j’ai le plus aimé du programme, c’est la façon dont il contribue à sensibiliser les jeunes et les adolescents comme moi à l’importance de ne pas laisser de traces sur son passage dans la nature », a dit M. Hogg.
« J’ai adoré être dans la collectivité et aider à nettoyer et voir de mes propres yeux pourquoi ce programme est si important pour le lac Huron. »
M. Hogg a dit que le travail du CCYC ne passe pas inaperçu, se rappelant une fois où il a été approché par une personne du public qui voulait en apprendre davantage sur la restauration des dunes.

Great Lakes Climate Corps (GLCC)
Le GLCC a été mis sur pied en 1999 sous l’égide du Superior Watershed Partnership and Land Conservancy, un organisme sans but lucratif des Grands Lacs établi dans la haute péninsule du Michigan qui dessert les bassins versants des lacs Supérieur, Michigan et Huron.
Tyler Penrod, coordonnateur du programme, a déclaré que le champ d’action du GLCC englobe la restauration de l’habitat, l’aménagement de sentiers et la surveillance de la qualité de l’eau. L’initiative permet à des jeunes de partout aux États-Unis de collaborer à des travaux de conservation avec cinq tribus de la haute péninsule, des municipalités environnantes et des partenaires et organismes fédéraux américains.
Pour les participants, M. Penrod espère que « le GLCC sert de point de départ à leur carrière, de sorte qu’ils acquièrent de l’expérience sur le terrain, qu’ils travaillent avec des partenaires influents dans la région et qu’ils établissent un réseau avec des professionnels dans le domaine ».
L’expérience de M. Penrod au GLCC a commencé comme membre d’équipe il y a environ six ans. Il a étudié à la Northern Michigan University et a travaillé au sein du GLCC pendant les vacances scolaires. M. Penrod et d’autres participants au programme ont insisté sur l’importance du programme pour eux et sur ce qu’ils y ont appris.
Dan Rogan, un ancien participant du GLCC et étudiant universitaire au Michigan, a dit qu’il était entouré de gens aux vues similaires qui travaillent pour la même cause.
« Cette expérience m’a ouvert l’esprit et m’a permis de voir les nombreuses facettes du travail dans le domaine des loisirs et de la conservation », a dit M. Rogan. Il a apprécié l’enthousiasme de tout le monde à l’égard de la protection de l’environnement et a noué de nouvelles amitiés avec les participants au programme.
Ce sentiment a également été exprimé par Andrea Sekloch, une autre ancienne participante du GLCC. Mme Sekloch, récemment diplômée de l’université, a insisté sur tout ce qu’elle a appris dans le cadre du programme et sur la valeur d’être entourée de gens ayant les mêmes passions. « Je ne m’attendais pas à apprendre autant… et au sein de mon équipe, tout le monde avait des connaissances différentes issues d’expériences diverses, ce qui a été très utile peu importe le projet que nous réalisions. »

Construction d’une promenade par des participants du GLCC, de gauche à droite : Lindsay Dose, Solomon Kronberg, Mossy Schumann. Source : T. Penrod, Great Lakes Climate Corps
L’importance de la participation des jeunes aux travaux de conservation
Bien que les participants au CCYC et au GLCC aient exprimé à quel point ils ont bénéficié des programmes, ils ont également insisté sur l’importance de la participation des jeunes au travail de conservation.
M. Hogg en parle comme de « l’avenir du travail de conservation ».
« Le fait de mobiliser les gens lorsqu’ils sont jeunes permet de les informer et de leur inculquer une image plus positive de l’environnement, ce qui accroît les chances qu’ils adoptent très tôt des comportements qui appuient la conservation de l’environnement. »
M. Rogan félicite les jeunes générations de leur engagement envers des programmes comme le GLCC et des initiatives axées sur les changements climatiques. Il a également souligné l’importance de la participation de tous aux travaux de conservation : « plus il y a de gens qui font du travail de conservation, plus la population dans son ensemble en aura une bonne compréhension ».
Mme Sekloch affirme que la participation des jeunes au travail de conservation apporte de nouvelles perspectives lorsqu’il s’agit d’examiner les problèmes environnementaux. « Des idées et des expériences diverses… facilitent le travail. »
En plus de réaliser de précieux projets de conservation, des programmes comme le GLCC et le CCYC peuvent également inspirer les jeunes à devenir des chefs de file en matière d’environnement. Il est essentiel de développer le leadership chez les jeunes pour les aider à composer avec les conditions variables que des environnements comme celui des Grands Lacs continuent de connaître dans le contexte des changements climatiques.
La Commission mixte internationale (CMI) participe également à la protection et à la surveillance de la santé des Grands Lacs dans le cadre des responsabilités qui lui incombent en vertu de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs, en mettant l’accent sur les proliférations d’algues nuisibles, les espèces envahissantes et l’adaptation et la résilience aux changements climatiques.
Le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent de la CMI évalue l’incidence des changements climatiques sur la régularisation du niveau et du débit d’eau à ses barrages et à ses structures de contrôle hydraulique dans l’ensemble du bassin hydrographique.
La région des Grands Lacs bénéficie des efforts de collaboration de programmes comme le GLCC et le CCYC, et d’organisations comme la CMI, qui travaillent de diverses façons pour protéger les Grands Lacs.

Diana Moczula is a junior policy analyst at the IJC’s Canadian Section office in Ottawa, Ontario.