Tandis que progresse l’Étude internationale sur les rivières St. Marie et Milk (RSMM), les agents régulateurs de ces deux cours d’eau ont récemment organisé une visite du bassin à l’intention des commissaires.
En juin, les commissaires ont eu l’occasion de voir les infrastructures du bassin RSMM et ont eu la chance de recueillir les précieux points de vue des résidents du bassin.
Les commissaires ont commencé leur tournée par le réservoir St. Mary, dans le sud-ouest de l’Alberta. Celui-ci, qui a été achevé au début des années 1950, avait été aménagé dans le but de répondre aux besoins d’irrigation de la région. Les commissaires ont d’abord assisté à une séance d’information technique donnée par le personnel du ministère de l’Environnement et des Parcs de l’Alberta qui exploite et entretient le réservoir. En raison du voisinage étroit entre le réservoir St. Mary et la réserve de la Nation Kainai, les commissaires ont eu la chance de se faire accompagner par un membre de la Nation Kainai (Tribu des Blood) pour cette partie de la visite.
Plus tard la même journée, les commissaires ont rencontré des membres du Milk River Watershed Council of Canada et en ont appris plus sur l’histoire de la rivière Milk grâce à des irrigants locaux.
Le lendemain, les commissaires ont visité le réservoir du lac Sherburne (Montana) que possède et gère le Bureau of Reclamation. Pendant qu’ils se renseignaient sur le réservoir, les commissaires ont eu un aperçu de la faune locale, un grizzli ayant décidé de roder dans les parages, mais à distance raisonnable du petit groupe. Les commissaires ont également assisté à une séance d’information donnée par John Kilpatrick, agent régulateur des États-Unis, au sujet d’une des stations hydrométriques exploitées par la Commission géologique du Wyoming-Montana Water Science Center.
Photos du lac-réservoir Sherburne. Source : CMI
Le groupe a également visité les ouvrages de dérivation Mary et les siphons de la rivière St. Mary au Montana. Ils ont eu le plaisir à cette occasion d’être accompagnés de plusieurs membres de la Confédération des Pieds-Noirs et de représentants du gouvernement tribal.
À la suite de cette visite, le groupe a pu inspecter le déversoir no 5 du canal St. Mary, qui avait cédé en mai 2020. Les installations de dérivation et de contrôle de débit de la rivière St. Mary se composent de cinq déversoirs, le cinquième étant le deuxième en termes de longueur et de dénivellation. La structure a été réparée et la dérivation rouverte en octobre 2020. Sur place, le groupe en a appris davantage sur le travail de collaboration du Canada et des États-Unis lors de la réparation de la structure.
Déversoir no 5. Crédit photo : Ethan Johnson
Le lendemain, les commissaires se sont entretenus avec des membres du Milk River Watershed Council Canada lors de leur passage au Spite Ditch, à l’ouest de la rivière Milk. Ce fossé a d’abord été un canal aménagé au début des années 1900 et utilisé pour peu de temps. C’est ce qui a d’ailleurs incité les résidents des deux côtés de la frontière à se réunir et à parler du bassin RSMM.
Le groupe en a également appris davantage sur la station de surveillance de la rivière Milk d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) grâce à de Beau Hawkings, gestionnaire d’étude canadien. La station surveille la débitance, la profondeur, la température et d’autres variables de la rivière Milk.
Plus tard dans la journée, les commissaires ont passé du temps avec des irrigants de tous âges utilisateurs de la rivière Milk du côté canadien, ainsi qu’avec des membres du Groupe consultatif public de l’étude. Tous ont fait part de leurs points de vue sur les effets des changements climatiques sur leurs exploitations agricoles familiales.
Al Pietroniro à côté d’une tour de covariance des turbulences. Source : CMI
Pendant qu’ils discutaient avec les irrigateurs locaux, les commissaires ont assisté à une séance d’information sur les tours de covariance des turbulences d’ECCC donnée par l’agent régulateur canadien Al Pietroniro. Deux tours de covariance des turbulences sont installées dans le bassin de la rivière Milk depuis avril 2022, à l’appui d’un projet de l’Initiative internationale des bassins hydrographiques (IIBH). L’objectif de ce projet est d’utiliser un outil de télédétection pour estimer l’évapotranspiration en temps quasi réel et, en fin de compte, d’améliorer les estimations de la consommation d’irrigation dans le bassin.
Le groupe a terminé sa visite au parc provincial Writing-on-Stone / Áísínai’pi, situé sur le territoire traditionnel de la Nation des Pieds-Noirs. Si l’on peut parler d’une première visite officielle du bassin pour certains membres du Groupe d’étude, ce ne sera certainement pas la dernière.
Lors de sa première réunion en personne, en juillet, le Groupe d’étude a eu l’occasion de rencontrer des irrigateurs de la U.S. Milk River et de visiter le Aaniiih Nakoda College Water Center de la communauté indienne de Fort Belknap. Le Conseil organisera des réunions publiques au cours des prochains mois et il se réjouit déjà à l’idée de rencontrer d’autres résidents du bassin.
Plusieurs membres et membres associés du Groupe d’étude RSMM. Crédit photo : Jamie Kolodinsky
Diana Moczula is a junior policy analyst at the IJC’s Canadian Section office in Ottawa, Ontario.