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De nouveaux projets de conservation d’envergure au lac Érié et dans la baie Saginaw

Un nouveau programme de partenariat régional de conservation, autorisé par le Farm Bill des États‑Unis (2014), accorde un financement de 370 millions de dollars aux États et aux zones critiques de conservation, y compris dans la région des Grands Lacs. Les zones critiques de conservation sont désignées par le Secretary of Agriculture et offrent l’occasion aux divers intervenants de se réunir pour discuter de leurs buts communs en matière de ressources naturelles à l’échelle régionale, tout en maintenant ou en améliorant la productivité agricole.

Le plus grand projet financé dans la région des Grands Lacs au cours de l’exercice de 2015 est la Tri-State Western Lake Erie Basin Phosphorous Reduction Initiative (initiative de réduction du phosphore dans l’ouest du bassin du lac Érié, menée par trois États). Cette initiative compte parmi plus de 100 projets dont le financement a été approuvé dans le cadre du programme de partenariat régional de conservation à l’échelle du pays. Elle permet aux partenaires de prendre les commandes des activités, avec l’aide technique et financière du Natural Resources Conservation Service (NRCS) du Department of Agriculture des États‑Unis.

Ce projet réunissant trois États implique la collaboration de plus de 40 organisations des secteurs public et privé, soit les gouvernements d’État et les administrations locales du Michigan, de l’Indiana et de l’Ohio, ainsi que des organismes à but non lucratif, des universités et des entreprises du secteur privé. Ces organisations ont engagé 38,3 millions de dollars afin de tirer parti d’un investissement fédéral de 17,5 millions pour la réduction des charges de phosphore et de sédiments et de la prolifération des algues nuisibles dans l’ouest du lac Érié.

Le projet vise à concentrer le financement sur 855 000 acres où des mesures de conservation sont les plus nécessaires autour du lac Érié, soit les bassins hydrographiques qui ont la plus grande incidence sur la qualité de l’eau du lac. La capacité de surveiller la qualité de l’eau à mesure qu’elle quitte les champs, qu’elle s’écoule dans les ruisseaux et, enfin, pénètre dans les principaux cours d’eau, combinée à la participation de chercheurs expérimentés dans le domaine de la modélisation et dans l’évaluation des résultats, a aussi joué un rôle dans l’orientation du financement.

Ce nouvel investissement dans l’ouest du bassin du lac Érié s’ajoute aux travaux déjà réalisés par le Western Lake Erie Basin Partnership, un groupe réunissant 14 partenaires, soit des organisations fédérales et d’État, des administrations locales et des organismes à but non lucratif. Au cours des dix années d’existence de ce partenariat, des accords conclus entre le NRCS et l’Université Heidelberg ont permis d’établir plusieurs stations de surveillance de la qualité de l’eau, qui fournissent les données indiquant les augmentations des concentrations de phosphore réactif dissous.

Avant, après : l’érosion du sol dans ce champ agricole du comté d’Erie, en Ohio, produit des sédiments et des nutriments qui réduisent la qualité de l’eau du lac Érié.
Avant, après : l’érosion du sol dans ce champ agricole du comté d’Erie, en Ohio, produit des sédiments et des nutriments qui réduisent la qualité de l’eau du lac Érié.

Avant, après : les pratiques de conservation telles que les voies d’eau gazonnées réduisent l’érosion du sol, empêchant ainsi que le sol et les nutriments du champ pénètrent dans le lac Érié.
Avant, après : les pratiques de conservation telles que les voies d’eau gazonnées réduisent l’érosion du sol, empêchant ainsi que le sol et les nutriments du champ pénètrent dans le lac Érié.

D’autres accords ont servi à financer les modèles actuellement utilisés pour estimer les charges de nutriments en l’absence de surveillance. Le partenariat a aussi permis de financer de nombreuses équipes d’intervention en matière de sol et d’eau – des personnes qui travaillent sur le terrain avec les exploitants agricoles du bassin pour élaborer et mettre en œuvre des plans et des pratiques de conservation.

Le Saginaw Bay Watershed Conservation Partnership (partenariat de conservation du bassin de la baie Saginaw) est un projet de moins grande envergure, mais tout de même important, financé par le nouveau programme. Il met à profit 10 millions de dollars en aide financière et technique du gouvernement fédéral, ainsi que 28,9 millions provenant de 35 partenaires, en vue de réduire les pertes d’habitat côtier et les problèmes de qualité de l’eau dans la baie Saginaw du lac Huron. Ce projet s’appuiera sur le Great Lakes Watershed Management System (système de gestion du bassin des Grands Lacs) pour mesurer les réductions en sédiments et en nutriments, et comprendra la surveillance des tendances à long terme chez les poissons, comme les fluctuations des populations et les conséquences des espèces envahissantes sur la survie des espèces.

Les projets entrepris dans le cadre du programme de partenariat régional de conservation peuvent durer jusqu’à cinq ans, mais les commanditaires peuvent décider d’achever les travaux plus tôt. Le NRCS entend annoncer annuellement les occasions de financement dans le cadre du programme.

Pour obtenir davantage de renseignements, consulter le site Web du NRCS à l’adresse : www.nrcs.usda.gov.

Les zones critiques de conservation (Critical Conservation Areas) offrent l’occasion aux divers intervenants de se réunir pour discuter de leurs buts communs en matière de ressources naturelles à l’échelle régionale.
Les zones critiques de conservation (Critical Conservation Areas) offrent l’occasion aux divers intervenants de se réunir pour discuter de leurs buts communs en matière de ressources naturelles à l’échelle régionale.

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