Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent mettra en œuvre une stratégie pour dévier du Plan de 2014 cet hiver
La Commission mixte internationale (CMI) a approuvé la demande d’autorisation du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent (le Conseil) de déroger du Plan de 2014 et, si les conditions le permettent, d’augmenter le débit de sortie du barrage Moses‑Saunders sur le fleuve Saint‑Laurent au‑delà de la limite autorisée par le Plan de 2014.
Le risque de niveaux d’eau élevés dans le lac Ontario en 2021 est modéré en raison d’un niveau d’eau élevé persistant dans le lac Érié et les Grands Lacs d’amont, si bien que les apports du lac Érié dans le lac Ontario demeureront élevés au cours des prochains mois d’hiver. Le principal facteur de crue dans le bassin du lac Ontario dépendra de conditions saisonnières comme les précipitations et la fonte des neiges.
Depuis juin, le niveau du lac Ontario a baissé de façon constante pour se situer juste au-dessus de la moyenne saisonnière à long terme. Il demeure toutefois bien en deçà de la limite qui donnerait automatiquement au Conseil le pouvoir de déroger au débit de sortie prévu dans le Plan de 2014. Le Conseil et la CMI sont conscients de la menace continue que pose un niveau d’eau élevé dans le réseau hydrographique et le risque d’une autre crue en 2021. Le Conseil mettra en œuvre une stratégie de déviation visant à saisir toutes les opportunités pouvant se présenter pendant l’hiver.
La CMI a accordé ce pouvoir en vertu de la condition J de son ordonnance d’approbation, qui permet la mise à l’essai de certaines stratégies de déviation à la régularisation par rapport au débit autorisé dans le Plan. Ce pouvoir entrera en vigueur le 1er janvier 2021 et il le demeurera jusqu’à la fin de février. Cette stratégie de régularisation sera réévaluée en février et pourrait être révisée par une demande d’autorisation de dérogation supplémentaire de la CMI si les conditions le justifient. Au cours de cette période, les limites de débit reliées au bas niveau du lac Saint-Laurent, aux prises d’eau municipales et à la formation du couvert de glace devront s’appliquer. Toutes les stratégies de déviation, quelle que soit l’ampleur des répercussions, mises en œuvre par le Conseil au cours de cette période visent à réduire cumulativement le risque des impacts des niveaux d’eau élevés et à équilibrer les intérêts des autres groupes dans l’ensemble du système.
Les conditions météorologiques et d’apport d’eau demeurent très incertaines d’ici le printemps prochain. Ces facteurs hydrologiques naturels non contrôlés sont les principaux facteurs responsables des fluctuations du niveau d’eau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Si les précipitations dans le bassin sont extrêmement élevées, et semblables à celles observées en 2017 et 2019, aucune stratégie de déviation n’empêchera le niveau de causer des inondations et d’endommager les propriétés riveraines. La régularisation du débit ne procure pas ce genre d’avantages; la résilience et l’aménagement côtier constituent des stratégies plus fiables.
Le site Web du Conseil renferme des renseignements sur les conditions hydrologiques, le niveau d’eau et le débit de sortie, y compris des graphiques et des photos, et ces renseignements sont aussi affichés sur la page Facebook du Conseil (en anglais seulement) à l’adresse : https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent, et des renseignements plus détaillés sont disponibles sur notre site Web à l’adresse https://www.ijc.org/fr/clofsl.
Personnes ressources :
Rob Caldwell : (613) 938-5864 Rob.Caldwell@canada.ca
Bryce Carmichael : (513) 418-8562 ILOSLRB-USSection@usace.army.mil
Le Conseil international du Lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent précise le débit du lac Ontario conformément au Plan de 2014, comme l’exige l’ordonnance supplémentaire de 2016 de la Commission mixte internationale. Ce plan a été accepté par le Canada et les États-Unis en décembre 2016 dans un effort d’amélioration de la performance environnementale tout en conservant la plupart des avantages offerts aux autres intérêts par le précédent Plan 1958-D, lequel était en vigueur depuis 1963. Pour déterminer le débit, le Conseil, en collaboration avec son personnel, accorde une attention particulière au niveau d’eau dans tout le réseau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, de même que dans les Grands Lacs d’amont, et aux répercussions sur les intervenants du bassin. La CMI a annoncé qu’elle réduisait la taille du Conseil de 12 à 6 membres à compter du 1er décembre 2020. Le gouvernement du Canada, le gouvernement des États-Unis, la province de Québec, la province de l’Ontario et l’État de New York continueront de nommer chacun un membre du Conseil dans sa forme restructurée, et celui-ci comprendra un membre supplémentaire des États-Unis pour assurer l’égalité entre les membres des deux pays. Les membres du Conseil continueront de servir à titre personnel et professionnel et tiendront compte des intérêts de tout le réseau hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. La page en ligne des membres du Conseil a été mise à jour ici pour refléter les changements. Cette restructuration ne modifie pas fondamentalement le processus des décisions de régularisation du Conseil. Les six ex‑membres du Conseil ont été invités à faire partie d’un groupe consultatif intérimaire (GCI). Le GCI continue d’assister aux réunions, et ses recommandations et ses commentaires sur les décisions de régularisation ont encore beaucoup de poids dans le processus décisionnel final du Conseil.
Le niveau d’eau varie d’année en année et tout au long de l’année selon les conditions météorologiques et les conditions d’apports d’eau du bassin. De telles variations aident les zones humides littorales et sont essentielles pour un environnement lacustre sain, mais peuvent parfois, selon des circonstances propres à certains secteurs, augmenter la vulnérabilité des structures littorales et réduire les possibilités d’activités de plaisance. Vivement à tous d’être prêts à tenir compte des fluctuations historiques du niveau d’eau et à s’adapter à celles qui pourraient se produire à l’avenir. À partir d’observations historiques et de prochaines conditions prévisibles, nous anticipons que le niveau d’eau du lac Ontario pourrait facilement fluctuer d’un niveau maximal de 75,92 m (249,1 pieds) à un niveau minimal de 73,56 m (241,3 pi) à intervalles espacés. Cependant, il est également reconnu que les conditions climatiques futures sont incertaines, que des niveaux extrêmes pourraient être observés, et ce, de plus en plus souvent. La gamme de fluctuations du niveau d’eau sur le fleuve Saint-Laurent est plus grande que celle du lac Ontario. En outre, ces fluctuations n’incluent pas les divers effets locaux des forts vents ni du mouvement des vagues, qui augmentent ou diminuent de façon significative le niveau d’eau à l’échelle locale sur le lac et le fleuve, avec des modifications temporaires potentielles de plus d’un demi-mètre (2 pi) à certains endroits.
Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site Web du Conseil à l’adresse (https://www.ijc.org/fr/clofsl) et sa page Facebook (en anglais seulement) à l’adresse (https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent). Pour recevoir un courriel hebdomadaire au sujet du niveau et du débit d’eau dans le réseau hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, veuillez envoyer un courriel vierge à l’adresse stlaw-L-subscribe@cciw.ca avec le mot « abonner » dans le titre et le corps de votre message.