Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent continue d’évaluer les niveaux d’eau actuels et prévus du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent

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Le niveau du lac Ontario se situe actuellement à 34 cm (13,4 pouces) au‑dessus de la moyenne à long terme (1918‑2020) et à 34 cm (13,4 pouces) au‑dessous du record établi en 1945 pour cette période de l’année. En terme d’apport en eau total dans le lac Ontario, la période de septembre à novembre 2021 a été le troisième automne le plus humide jamais enregistré. Il s’agit donc de la troisième hausse en importance du niveau d’eau pendant le mois d’octobre. Le niveau du lac Ontario a augmenté de 8 cm (3,1 pouces) alors qu’en général, il diminue en moyenne de 11 cm (4,3 pouces) pendant cette période de l’année. Les débits sortants de novembre étaient les 6e plus élevés jamais enregistrés, tandis que les niveaux d'eau du lac Ontario étaient les 13e plus élevés. Le niveau du lac Ontario a augmenté de 3 cm (1,2 pouces) du début septembre au début décembre, tandis que le changement saisonnier moyen est un abaissement de 29 cm (11,4 pouces). Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent (le CILOFSL, ou le Conseil) continue de maintenir un débit sortant plus élevé au barrage Moses-Saunders afin de ramener le lac Ontario à son niveau normal sans les déviations de cette année. Ces dernières, appliquées au début de l’été, ont consisté à réduire le débit sortant sous la cote prévue dans le plan, au moment où la région traversait une période de sécheresse. Les soutirages supplémentaires au-dessus des débits du Plan actuellement en cours se termineront dans quelques semaines.

À l’heure actuelle, le plan de régularisation prescrit des débits très élevés, le troisième plus élevé jamais enregistré pour cette période en décembre, et ces débits prévus sont plus élevés qu'en décembre 2020. Le plan de régularisation continuera de prescrire des débits sortants élevés au cours de l'hiver.

« Nous ne pouvons pas vraiment contrôler les niveaux d’eau des Grands Lacs en ajustant les débits sortants, et nos ajustements n’éliminent pas non plus les risques de niveaux extrêmes dans les périodes très humides ou très sèches », affirme M. David Harper, coprésident canadien du Conseil. Les apports d’eau naturels dans les Grands Lacs sont imprévisibles. Il est important de reconnaître toute la gamme des niveaux d’eau, hauts et bas, observés dans le réseau tout au long de son histoire, car ils risquent toujours de se reproduire. « Les États et les provinces qui bordent les Grands Lacs devraient, en partenariat avec des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux et avec les propriétaires fonciers, continuer d’appliquer des stratégies de résilience face à la vaste gamme des niveaux d’eau naturels des Grands Lacs », souligne M. Steve Durrett, coprésident américain du Conseil.

Le Conseil continuera de surveiller les prévisions météorologiques, La Niña et les conditions d’apports en eau, et il évaluera régulièrement la stratégie d’ajustement du débit sortant. Soulignons qu’il y a peu de corrélation entre les niveaux d’eau de décembre et ceux du printemps. Les niveaux actuels ne constituent pas un indicateur précis quant aux conditions qui prévaudront dans trois à six mois. Par exemple, les niveaux d’eau de décembre 2019 dépassaient de 13 cm (5,1 pouces) ceux d’aujourd’hui, et les rives n’ont pas été inondées au printemps 2020; le niveau maximal du lac en 2020 était de 75,40 m (247,4 pi). On ne peut prévoir les conditions météorologiques que pour une période de quelques semaines. Nous ne pouvons pas prédire avec précision le processus de formation régional du couvert de glace et combien de neige tombera dans la région pendant l’hiver. Nous ne pouvons pas non plus prévoir la durée et l’intensité des précipitations qui auront lieu au printemps.

Vous trouverez des renseignements sur les conditions hydrologiques, sur les niveaux d’eau et sur les débits sortants, accompagnés de graphiques et des photos, sur le site Web du Conseil et à sa page Facebook à https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent. Vous trouverez aussi des renseignements plus détaillés au site Web de la CMI à https://www.ijc.org/fr/clofsl. Une foire aux questions est offerte à l’adresse https://ijc.org/fr/loslrb/watershed/faq/4.

Personnes-ressources :

Bryce Carmichael : 513-418-8562           

Sarah Lobrichon : 613-794-8592

Ou par courriel :

ILOSLRB-USSection@usace.army.mil

ec.cilofsl-iloslrb.ec@canada.ca

Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent veille à ce que le débit sortant du lac Ontario soit conforme aux exigences des ordonnances d’approbation de la Commission mixte internationale. La capacité de régulariser le débit à la sortie du lac Ontario en vertu d’un plan de régularisation, quel qu’il soit, ne signifie pas qu’il est possible de contrôler pleinement le niveau du lac. Cela s’explique par le fait que les principaux facteurs qui influent sur les apports d’eau dans les Grands Lacs (soit les précipitations, l’évaporation et les eaux de ruissellement) ne peuvent être contrôlés et sont difficiles à prévoir avec précision.