Diminution du risque d’inondation pour le lac Ontario et le cours supérieur du fleuve Saint-Laurent; maintien d’un débit sortant très élevé
Le risque d’inondation des berges du lac Ontario et du cours supérieur du fleuve Saint-Laurent a diminué, après être passé de modéré qu’il était en décembre dernier à faible. En décembre, une analyse du risque nous apprenait qu’il y avait 28 % de chances pour que les niveaux d’eau dépassent les seuils auxquels se produisent des dégâts dans de nombreuses collectivités riveraines. Ce risque se situe maintenant à 8 %, de même que pour les pourtours du lac Saint-Louis et le long du cours inférieur du fleuve Saint-Laurent.
Cette diminution du risque est en grande partie attribuable au temps sec qui perdure depuis le début janvier sur l’ensemble du bassin des Grands Lacs. Le niveau d’eau du lac Ontario a diminué de 8 cm en janvier et de 7 cm en février pour se situer actuellement à 11 cm (4,3 po) en dessous de sa moyenne à long terme pour cette période de l’année. Il est en outre inférieur de près de 2 pi (58 cm) à ce qu’il était à la même période l’an dernier et il est à son plus bas pour cette période de l’année depuis 2015.
Le Conseil continue de surveiller de près le niveau d’eau du lac Érié et ses débits élevés persistants qui se déversent directement dans le lac Ontario. En contrepartie, le Plan 2014 continue de prescrire un débit très élevé du lac Ontario. Toutefois, nous constatons aussi que le niveau d’eau du lac Érié a diminué de plus d’un pied (plus de 30 cm) par rapport à ce qu’il était à la même période l’an dernier, ce qui signifie que les apports d’eau du lac Érié ont aussi commencé à diminuer. Compte tenu de l’ensemble de ces facteurs, le Conseil a décidé de ne plus dévier du Plan 2014 à compter du 1er mars et de revenir aux débits élevés prescrits par le Plan. Le Conseil a reçu l’autorisation de la Commission mixte internationale (CMI) de dévier des débits prescrits dans le Plan 2014, à compter du 1 janvier et jusqu’à ce que le lac Ontario atteigne son pic saisonnier cette année. En vertu de cette autorisation, le Conseil a dérogé aux prescriptions du Plan en janvier et février en fonction de l’état des glaces.
En raison de l’incertitude des conditions saisonnières et de la possibilité que celles-ci puissent changer rapidement, le Conseil compte se réunir régulièrement d’ici au printemps. Il conserve le pouvoir, accordé par la CMI, de dévier des débits du Plan jusqu’à ce que survienne le pic saisonnier du lac Ontario cette année ainsi que la possibilité de dévier davantage afin que son débit surpasse les limites du Plan si les conditions le justifient. Les déviations au Plan 2014 ont très peu contribué à réduire les risques d’inondation. Il convient par ailleurs de noter que les déviations par rapport aux débits prescrits dans le Plan peuvent avoir des répercussions négatives sur d’autres groupes d’intérêt, comme les utilisateurs des eaux du lac Saint-Laurent et l’écosystème.
Le risque de crues sur le lac Ontario demeure une faible probabilité en 2021 et est beaucoup moindre que ce qu’il était à la même période l’an dernier. Toutefois, le Conseil continue d’insister sur le fait que, si les conditions météorologiques du bassin devenaient très pluvieuses, comme ce fut le cas en 2017 et 2019, aucune stratégie de déviation n’empêcherait les niveaux d’eau de causer des inondations et des dommages aux propriétés riveraines. La prévention de tels dommages est impossible par le seul biais de la régularisation des débits du lac Ontario et est davantage réalisable grâce à la résilience et à la planification de l’aménagement des berges.
Pour obtenir des informations sur les conditions hydrologiques, le niveau d’eau et le débit sortant, y compris des graphiques et des photos, veuillez consulter la page Facebook du Conseil à l’adresse https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent. Plus de détails sont également accessibles sur son site Web : https://www.ijc.org/fr/clofsl. Veuillez communiquer avec les autorités locales au sujet des mesures de préparation et d’adaptation aux inondations.
Personnes-ressources :
Rob Caldwell : (613) 938-5864 Rob.Caldwell@canada.ca
Bryce Carmichael: (513) 418-8562 Andrew.A.Kornacki@usace.army.mil
Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent ajuste le débit sortant du lac Ontario en conformité avec le Plan de 2014, comme le prescrit l’ordonnance supplémentaire de 2016 de la Commission mixte internationale. Les États-Unis et le Canada ont convenu du Plan en décembre 2016 pour tenter d’améliorer la performance environnementale tout en conservant la plupart des avantages qu’apportait aux autres parties prenantes le Plan1958-D, en vigueur précédemment depuis 1963. Afin de déterminer le débit sortant, le Conseil, avec son personnel, suit de près le niveau d’eau du lac Ontario et celui du fleuve Saint-Laurent ainsi que celui des Grands Lacs d’amont et porte une attention particulière aux effets sur les différents intérêts dans le bassin. La CMI a annoncé qu’elle réduisait la taille du Conseil de 12 à 6 membres à compter du 1er décembre 2020. Le Conseil restructuré comprend encore un membre nommé par le gouvernement du Canada, un par le gouvernement des États-Unis, un par la province du Québec, un par la province de l’Ontario et un par l’État de New York, outre un membre supplémentaire du côté des États-Unis pour assurer la parité de représentation entre les deux pays. Les membres du Conseil continuent de servir à titre personnel et professionnel, et de tenir compte des intérêts de tout le réseau hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. La page internet donnant la composition du Conseil a été mise à jour ici afin de refléter ce changement. Cette restructuration ne modifie pas fondamentalement le processus par lequel le Conseil rend ses décisions en matière de régularisation. Les six membres précédents du Conseil font partie d’un groupe consultatif intérimaire (GCI). Ils continuent par ailleurs d’assister aux réunions du Conseil qui accorde encore beaucoup de poids à leurs recommandations et commentaires dans toute prise de décisions concernant la régularisation.
Le niveau d’eau varie d’année en année et à l’intérieur d’une même année selon les conditions météorologiques et les conditions liées à l’approvisionnement en eau. De telles variations sont bénéfiques pour les milieux humides côtiers et sont essentielles à la santé du milieu lacustre, mais elles peuvent parfois, suivant les circonstances données, accroître la vulnérabilité des structures riveraines et réduire les possibilités de navigation de plaisance. Le Conseil exhorte tous les résidents à se préparer à composer avec toute la gamme de fluctuations du niveau d’eau qui furent enregistrées par le passé et qui pourraient se produire à l’avenir. D’après les observations historiques et les prévisions des conditions futures, le niveau d’eau du lac Ontario devrait varier au moins d’une hauteur maximale de 75,92 m (249,1 pi) à une hauteur minimale de 73,56 m (241,3 pi) à de rares intervalles. Nous reconnaissons toutefois que les conditions climatiques futures sont incertaines et que, par conséquent, un niveau d’eau particulièrement extrême pourrait être atteint plus souvent que par le passé. Le niveau d’eau du fleuve Saint-Laurent a tendance à varier davantage que celui du lac Ontario. De plus, ces chiffres ne tiennent pas compte de l’effet variable des vents forts et des vagues, qui peuvent faire augmenter ou réduire considérablement le niveau d’eau local des lacs et du fleuve, entraînant des variations temporaires de plus d’un demi-mètre (2pi) à certains endroits.
Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site Web du Conseil au ijc.org/fr/clofsl ou sa page Facebook au https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent/