Coup de pouce du conseil pour le halage des embarcations hors du lac Saint-Laurent
En raison de la baisse du niveau de l’eau du lac Ontario et du débit soutenu extrêmement élevé au barrage Moses-Saunders, le bassin de bief amont (communément appelé Lac Saint-Laurent) situé immédiatement du barrage a connu une baisse soutenu importante de son niveau d’eau. Cette situation rend extrêmement difficile le halage hors de l’eau des embarcations à cette période de l’année. Afin de faciliter une telle opération, le Conseil réduira temporairement le débit du lac Ontario faisant ainsi augmenter le niveau d’eau du lac Saint-Laurent d’environ 65 cm (25,6 po); les propriétaires de marinas et/ou de quais pourront ainsi saisir cette unique opportunité pour pouvoir accéder à leur bateau et le retirer de l’eau pour la saison.
Il est donc prévu de réduire le débit du lac Ontario de 1 000 m3/s (35 300 pi3/s) pendant toute la journée des 12 et 13 octobre, soit pour une période de 48 heures. Cela équivaut à 1 cm (0,4 po) d’eau qui serait autrement déversé ou libéré du lac Ontario pour la même période. Ce volume d’eau supplémentaire sera éliminé tout au long de l’automne dès que les conditions le permettront, afin d’assurer que l’effet à terme sur le niveau d’eau du lac Ontario soit nul.
Auparavant, le Conseil a minutieusement analysé toute la gamme d’impacts possibles d’une telle opération sur les riverains qui vivent et travaillent dans cette partie du système, sans perdre de vue les impacts importants qu’ont eu et dans certains cas continuent d’avoir sur eux, le haut niveau d’eau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent en 2019. Le Conseil a également réfléchi à l’aide qu’il devait apporter aux plaisanciers du lac Saint-Laurent, après une troisième année consécutive où le faible niveau de l’eau continue d’être problématique dans cette autre partie du système hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Quelque 700 marinas et clubs nautiques et des centaines de quais privés en bordure du lac Saint-Laurent sont actuellement impactés. Sans une hausse du niveau de l’eau, de nombreux bateaux seraient coincé sur le lit du lac Saint-Laurent et vulnérables à d’importants dommages découlant des conditions hivernales.
Il est par ailleurs de la plus haute importance que soient documentés et résumés les impacts du haut niveau d’eau de 2019 afin qu’ils ne soient pas oubliés au fil des ans. Afin d’aider à colliger les témoignages ou faits des évènements, le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent (GAGL) – un sous-comité qui appuie le CILOFSL de la CMI – sollicite la participation volontaire de témoins directs de l’inondation de 2019 et de ses impacts. Ces personnes sont invitées à raconter leur histoire des faits vécus et autres observations.
Un questionnaire a été élaboré afin de permettre aux propriétaires fonciers riverains touchés de faire directement part de leurs expériences en 2019. Le questionnaire donne aux répondants la possibilité de décrire les types et l’étendue des dégâts occasionnés par le haut niveau d’eau voire même de télécharger des photos. Les témoignages seront résumés par le Comité du GAGL dans le cadre de ses rapports adressés au CILOFSL et à la CMI, et seront également utilisées pour améliorer les modèles de prévision des impacts potentiels en fonction d’une gamme de différents niveaux d’eau. De plus amples renseignements, y compris un lien vers le questionnaire lui-même, sont disponibles sur le site Web du Comité GAGL (https://ijc.org/fr/glam/watershed/questionnaire/high-water-levels-2019). Les propriétaires riverains sont encouragés à remplir ce questionnaire dès qu’ils connaîtront l’étendue des impacts qu’ils ont subis par le très haut niveau d’eau.
Tout comme il a fallu le faire ces dernières semaines, le débit du lac Ontario continuera d’être réduit à chaque semaine, afin de prévenir des courants dangereux du fleuve. La vitesse du courant de l’eau augmente parce que la baisse du niveau d’eau du lac entraîne une baisse proportionnelle de niveau de l’eau dans le cours supérieur du fleuve Saint-Laurent. Le volume dans lequel l’eau provenant du lac Ontario peut alors s’écouler s’en trouve réduit. Il faut imaginer le chenal comme une gouttière : à mesure que le niveau d’eau baisse, la profondeur d’eau dans la gouttière diminue. Pour un même débit (p. ex., 10 400 m3/s) dans la gouttière, l’eau doit se déplacer plus rapidement. Compte tenu des conditions actuelles, les courants sont plus rapides que la normale dans l’ensemble du fleuve et ils occasionnent déjà des courants transversaux dangereux, ils érodent les berges et ont des répercussions sur de nombreux intérêts le long du fleuve Saint-Laurent. Le maintien ou l’augmentation de la vitesse du courant aggraverait les conditions.
Pour obtenir des renseignements sur les conditions hydrologiques, le niveau d’eau et le débit, y compris des graphiques et des photos, veuillez consulter la page Facebook du Conseil à l’adresse https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent. Plus de détails sont également accessibles sur son site Web : https://www.ijc.org/fr/clofsl
Personnes-ressources :
Rob Caldwell : 613-938-5864; Rob.Caldwell@canada.ca
Andrew Kornacki : 716-879-4349, 716-352-8669; Andrew.A.Kornacki@usace.army.mil
Le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent ajuste le débit du lac Ontario en conformité avec le Plan de 2014, comme le prescrit l’ordonnance supplémentaire de 2016 de la Commission mixte internationale. Les États-Unis et le Canada ont convenu du Plan en décembre 2016 pour tenter d’améliorer la performance environnementale tout en conservant la plupart des avantages qu’apportait aux autres parties prenantes le Plan 1958-D, en vigueur précédemment depuis 1963. Afin de déterminer le débit, le Conseil, avec son personnel, suit de près le niveau d’eau du lac Ontario et celui du fleuve Saint-Laurent ainsi que celui des Grands Lacs en amont et porte une attention particulière aux effets sur les parties prenantes dans le bassin.
Le niveau d’eau varie d’année en année et à l’intérieur d’une même année selon les conditions météorologiques et les conditions liées à l’approvisionnement en eau. De telles variations sont bénéfiques pour les milieux humides côtiers et sont essentielles à la santé du milieu lacustre, mais elles peuvent parfois, suivant les circonstances données, accroître la vulnérabilité des structures riveraines et réduire les possibilités de navigation de plaisance. Le Conseil exhorte tous les résidents à se préparer à composer avec toute la gamme de niveaux d’eau qui furent enregistrés par le passé et qui pourraient se produire à l’avenir. D’après les observations historiques et les prévisions des conditions futures, le niveau d’eau du lac Ontario devrait varier au moins d’une hauteur maximale de 75,88 m (248,9 pi) à une hauteur minimale de 73,56 m (241,3 pi) à de rares intervalles. Nous reconnaissons toutefois que les conditions climatiques futures sont incertaines et que, par conséquent, un niveau d’eau particulièrement extrême pourrait être atteint plus souvent que par le passé. Le niveau d’eau du fleuve Saint-Laurent a tendance à varier davantage que celui du lac Ontario. De plus, ces chiffres ne tiennent pas compte de l’effet variable des vents forts et des vagues, qui peuvent faire augmenter ou réduire considérablement le niveau d’eau local des lacs et du fleuve, entraînant des variations temporaires de plus d’un demi-mètre (2 pi) à certains endroits.
Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site Web du Conseil au ijc.org/fr/clofsl ou sa page Facebook au https://www.facebook.com/ConseilIntduLacOntarioetduFleuveSaintLaurent/. Pour recevoir l’infolettre hebdomadaire au sujet du niveau et du débit dans le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent, vous pouvez également vous abonner à la liste de diffusion en envoyant un courriel à stlaw-L-subscribe@cciw.ca en mentionnant « abonnement » dans l’objet et le corps du message.