Image of St. Marys River Control Structures

Mise à jour sur les débits sortants et les conditions prévues du lac Supérieur - mars 2019

Date

Les conditions très humides se sont poursuivies dans le bassin supérieur des Grands Lacs en février, et les niveaux d’eau du lac Supérieur et du lac Michigan-Huron demeurent bien au-dessus de la moyenne. Les niveaux supérieurs à la moyenne, jumelés à de forts vents et des vagues, continuent d’entraîner l’érosion des rives et des dommages côtiers dans le réseau des Grands Lacs d’amont. L’érosion des rives et les dommages côtiers pourraient s’accentuer cet hiver si les conditions météorologiques excessives devaient se poursuivent.

Les niveaux d’eau du lac Supérieur sont demeurés stables le mois dernier alors qu’en moyenne, le niveau baisse de 5 cm en février. Au début de mars, le niveau du lac Supérieur est de 34 cm au-dessus de la moyenne (1918 à 2017) et égal à celui de l’an dernier à la même période. On s’attend à ce que le lac Supérieur demeure relativement stable ou diminue légèrement au cours du prochain mois. Le lac Michigan-Huron a augmenté de 4 cm, alors qu’en moyenne, il diminue de 1 cm en février. Le niveau du lac Michigan-Huron est actuellement de 57 cm au-dessus de la moyenne et de 6 cm au-dessus du niveau du début de mars de l’an dernier. On s’attend à ce que la hausse saisonnière du lac Michigan-Huron se poursuive en mars.

Compte tenu des niveaux d’eau toujours élevés dans la partie supérieure des Grands Lacs et pour permettre l’entretien prévu des centrales hydroélectriques, le Conseil international de contrôle du lac Supérieur (le Conseil) a demandé à la Commission mixte internationale (CMI) de déroger temporairement au Plan de régularisation de 2012 cet hiver et a reçu son approbation pour ce faire. Les trois centrales hydroélectriques continueront d’être alimentées à leur capacité maximale disponible, mais la capacité totale combinée disponible a été inférieure à la normale en décembre et janvier en raison des travaux d’entretien requis. Pour contrebalancer les effets de ces activités, au cours des mois d’hiver, le Conseil déversera plus d’eau par la structure de commande située à la tête des rapides Ste-Marie en maintenant un réglage de vanne équivalent à deux vannes complètement ouvertes au lieu du réglage d’hiver habituel équivalent à une demi vanne ouverte.

Le résultat net de cette stratégie est que les débits totaux ont été inférieurs à ceux prévus dans le Plan de 2012 en décembre et en janvier, tandis que des débits supérieurs à ceux prévus dans le Plan de 2012 ont été enregistrés en février et sont attendus de nouveau en mars. La quantité totale d’eau rejetée dans la rivière Ste-Marie cet hiver sera à peu près égale aux rejets prévus dans le Plan de 2012, et les effets nets sur les niveaux d’eau des lacs Supérieur et Michigan-Huron devraient être minimes au printemps.

Le Conseil prévoit que le débit total en mars sera de 2 580 m3/s, soit 170 m3/s de plus que le débit prescrit dans le Plan de 2012. Les débits sortants réels peuvent varier selon les conditions hydrologiques et l’état des glaces, ainsi que les activités d’entretien des centrales hydroélectriques sur la rivière Ste-Marie. Le réglage du portail de la structure de commande sera maintenu au réglage actuel (portes no 2 à no 16 ouvertes de 26 cm chacune), ce qui équivaut à deux portails complètement ouverts. Il n’y aura aucun changement au réglage de la vanne no 1, qui fournit un débit d’environ 15 m3/s dans le chenal situé au nord de la digue d’assainissement des pêches.

Le Conseil souligne que les conditions hydrologiques sont le principal facteur de fluctuation des niveaux d’eau. Les niveaux d’eau des Grands Lacs ne peuvent pas être entièrement contrôlés par la régularisation des débits sortants, et la régularisation ne peut pas non plus éliminer complètement le risque que des niveaux d’eau extrêmes se produisent pendant les périodes de conditions météorologiques et d’approvisionnement en eau difficiles. Il n’est pas possible de prévoir avec précision ces conditions des semaines à l’avance, mais étant donné les niveaux actuels des lacs, le Conseil recommande à tous ceux qui pourraient être touchés de se préparer à des niveaux d’eau supérieurs à la moyenne, si ces conditions devaient se poursuivre cet hiver.