Le point sur le débit de sortie du lac supérieur et sur les conditions prévues - juin 2019
En mai, le bassin supérieur des Grands Lacs a continué de connaître des conditions de forte humidité. Le niveau du lac Supérieur a dépassé le record établi pour cette période de l’année, et celui du lac Michigan-Huron approche également des valeurs records. Le Conseil invite toutes les personnes susceptibles d’être touchées à se préparer au même genre d’impacts côtiers que ceux des dernières années, voire pires, puisque le niveau élevé, conjugué à des vents et à des vagues qui pourraient être forts, continuera probablement d’occasionner un risque accru d’érosion et d’endommagement des berges dans la partie supérieure du réseau des Grands Lacs.
Le niveau de pointe du lac Supérieur a augmenté de 13 cm le mois dernier, tandis que son niveau moyen augmentait de 10 cm en mai. Au début juin, le niveau du lac Supérieur dépassait de 8 cm le niveau record établi en 1986. Il est actuellement de 41 cm au-dessus de la moyenne (1918-2018) et de 28 cm au-dessus de son niveau d’il y a un an. Le niveau du lac Michigan-Huron a augmenté de 18 cm en mai, ce qui est beaucoup plus que la hausse moyenne de 8 cm pour un mois de mai. Le niveau du lac Michigan-Huron est actuellement inférieur de 5 cm au niveau record établi en 1986. Celui-ci est supérieur de 75 cm à la moyenne et de 29 cm au niveau de l’an dernier, au début juin. On s’attend à ce que la hausse saisonnière se poursuive en juin, dans le cas des lacs Supérieur et Michigan-Huron.
Le Conseil international de contrôle du lac Supérieur (le Conseil) s’attend à ce que le débit total en juin soit de 2 860 m3/s, soit au niveau prescrit dans le Plan de régularisation du lac Supérieur de 2012. Le débit de sortie réel peut varier en fonction des conditions hydrologiques et des activités d’entretien aux centrales hydroélectriques de la rivière St. Marys. Du 3 au 6 juin, les vannes des ouvrages compensateurs seront temporairement ajustées pour faciliter l’inspection sous-marine des piliers du pont international. Après ces inspections, les vannes seront ouvertes pour permettre un débit correspondant à celui de six vannes entièrement ouvertes. Pour ce faire, la vanne no 10 sera ouverte de 71 cm, et les vannes 11 à 14 seront ouvertes à 254 cm. Le réglage du point de contrôle no 1 – qui correspond à un débit d’environ 15 m3/s dans le chenal situé au nord de la digue protégeant le passage des poissons – ne sera pas modifié. Les vannes 2 à 9 et la vanne 15 seront repositionnées à une ouverture de 26 cm. La vanne 16 sera ouverte à 5 cm pour faciliter le piégeage de la lamproie marine. Le débit moyen des rapides de St. Marys en juin devrait être d’environ 953 m3/s. Les pêcheurs à la ligne et les autres utilisateurs des rapides de St. Marys doivent se méfier des variations de débit et de niveau d’eau au mois de juin.
Le Conseil a reçu l’approbation de la Commission mixte internationale (CMI) de s’écarter temporairement du Plan de régularisation de 2012, jusqu’en novembre 2019. Cette stratégie d’écart est semblable aux stratégies utilisées ces quatre dernières années, qui ont également été marquées par une capacité hydroélectrique réduite, des niveaux élevés dans les lacs ainsi qu’un fort débit de sortie. Au cours des prochains mois, le Conseil s’attend à devoir ajuster les vannes des ouvrages compensateurs de sorte à atténuer les effets des activités d’entretien qui devraient se poursuivre tout au long de l’été et de l’automne. Durant cette période, le volume total de l’eau rejetée par la rivière St. Marys sera à peu près égal au débit prescrit par le Plan 2012, et la stratégie de déviation n’aura presque aucune incidence sur le niveau des lacs Supérieur et Michigan-Huron, si ce n’est qu’elle sera positivement ressentie dans les rapides de St. Marys, directement en aval des ouvrages compensateurs.