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Bénévoles de J’adopte une plage : des agents de changement passionnés

(Première partie d’une histoire, deuxième partie à venir bientôt «  Le Grand nettoyage des rivages canadiens ne laisse que du sable fin »)

Jennifer Caddick
Directrice de l’Engagement, Alliance for the Great Lakes

Pompiers. Religieuses. Aînés. Entreprises. Mères. Pères. Écoliers. Chaque année, ils sont des milliers à envahir les plages et les rivages locaux lors du nettoyage organisé par le programme J’adopte une plage (Adopt-a-Beach), qui se tient en septembre dans les États américains des Grands Lacs.

L’événement de cette année, qui s’est tenu le 20 septembre, n’a pas fait exception. Au dernier décompte, qui n’a relevé que la moitié de toutes les activités, quelque 4 800 bénévoles ont rapporté avoir nettoyé les rivages et consigné des données pour plus de 14 300 livres de détritus.  

Déchets plastiques ramassés durant le nettoyage de septembre. Photo : Lloyd DeGrane, Alliance for the Great Lakes.
Déchets plastiques ramassés durant le nettoyage de septembre. Photo : Lloyd DeGrane, Alliance for the Great Lakes.

Jamie Cross, qui coordonne l’événement en tant que gestionnaire du programme J’adopte une plage de l’Alliance for the Great Lakes, indique que le nettoyage de septembre semble avoir eu autant de succès que le nettoyage de l’an dernier, où plus de 6 800 bénévoles ont ramassé 16 660 livres de déchets le long de 239 rivages.

« Ces gens sont la véritable incarnation du concept de l’action locale, et ils ont à cœur les Grands Lacs et leurs collectivités », a-t-elle déclaré.  

Les bénévoles du programme J’adopte une plage proviennent de tous les horizons. Leur rôle consiste à nettoyer les rivages tout en effectuant des observations scientifiques de base et des analyses de la qualité de l’eau de base. En voici quelques exemples :

À Evanston, en Illinois, 24 jeunes bénévoles et leurs familles représentant la Justin Wynn Leadership Academy ont ramassé 60 livres de déchets sur la plage locale Clark Street. L’académie, nommée en hommage à un enfant exemplaire décédé dans un accident en 1987 à l’âge de 9 ans, applique un programme de leadership de collaboration et d’amélioration des collectivités, qui forme de jeunes leaders potentiels.

À Racine, dans le Wisconsin, trois équipes de pompiers se sont présentées au parc Carre‑Hogle, parc nommé en l’honneur de deux pompiers de Racine morts en service. Leur force a été mise à contribution, certains pompiers ayant arraché les plantes envahissantes pour améliorer la vue du parc sur le lac Michigan tandis que d’autres ont ramassé les détritus sur le rivage.

À Muskegon, au Michigan, c’était la première fois en 23 ans que Cynthia Price n’a pas pu diriger l’activité de nettoyage à la plage Pere Marquette. Plutôt que d’annuler, elle a appelé sa sœur de Chicago, qui est venue à sa rescousse pour coordonner les bénévoles.

Le nettoyage de septembre est le volet spécifique des Grands Lacs d’une plus grande campagne internationale de nettoyage des côtes qui cible les côtes des océans.

Quatre groupes d’étudiants qui ont nettoyé la plage North de Chicago ont trouvé un moyen simple d’établir un lien entre les événements international et régional de cette année, après avoir observé que les océans et les Grands Lacs partagent désormais un ennemi commun : la pollution par les déchets plastiques. En publiant des messages sur Facebook (comme des douzaines de bénévoles du programme J’adopte une plage le font chaque année), ces groupes ont indiqué qu’ils allaient transformer une partie du plastique qu’ils ont ramassé en une mosaïque représentant un récif de corail pour souligner le rythme sans précédent auquel les récifs meurent dans les océans du monde. « Notre mosaïque incitera les gens à repenser les choix qu’ils font au quotidien et leur consommation de plastique ainsi qu’à préserver nos eaux », ont-ils publié.

Le nettoyage du parc d’État Holland a été dirigé par Michigan Awesome. Photo : Jamie Cross, Alliance for the Great Lakes.
Le nettoyage du parc d’État Holland a été dirigé par Michigan Awesome. Photo : Jamie Cross, Alliance for the Great Lakes.

Collectivement, les bénévoles de J’adopte une plage peuvent bel et bien être des agents de changement. Les données sur les déchets consignées depuis des années par les bénévoles de l’activité de septembre et du programme J’adopte une place de l’Alliance (qui compte désormais quelque 11 500 bénévoles chaque année pour les cinq Grands Lacs et les huit États qui les bordent) ont aidé à attirer l’attention du fédéral sur le problème des débris dans les Grands Lacs. Le résultat : l’annonce faite cet été du tout premier plan d’action du gouvernement fédéral des États-Unis pour s’attaquer aux débris dans les Grands Lacs.

Le 20 septembre, de nombreuses équipes ont pris le temps de se faire photographier avec des affiches indiquant leur appui pour une eau potable propre autour des Grands Lacs, puis ils ont mis leurs photos sur les médias sociaux. Par ces affiches, elles voulaient montrer leur solidarité avec les résidants de Toledo, où près de 500 000 personnes ont été touchées par une interdiction de boire l’eau de 2 jours et demi en août à cause d’une prolifération massive d’algues toxiques dans le lac Érié.

Le programme J’adopte une plage de septembre se poursuit tout le mois dans certaines collectivités. Les équipes de J’adopte une plage se remettront à l’œuvre en avril 2015, afin de faire en sorte que nos plages soient propres et que nos lacs soient exempts de déchets pour la saison de plage de l’an prochain.

Pour plus d’information sur le programme J’adopte une plage, consultez le site www.greatlakes.org/adoptabeach. Pour vous enregistrer à une activité de nettoyage, allez à www.greatlakesadopt.org.

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