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Le Conseil international du bassin de la rivière Sainte Croix tiendra une réunion scientifique à l’automne

L’état de la rivière Sainte-Croix sera examiné lors d’une réunion scientifique prévue pour l’automne 2014. Cette réunion à venir a été annoncée lors d’une réunion publique du Conseil international du bassin de la rivière Sainte-Croix qui se tenait en juin à Calais, dans le Maine. Cette réunion devrait se tenir les 20 et 21 novembre au centre des sciences de la mer Huntsman à St. Andrews, au Nouveau-Brunswick.

Cette activité internationale réunira des chercheurs, des représentants d’organismes et des citoyens qui habitent, travaillent et se divertissent dans le bassin de la rivière Sainte-Croix. L’objectif est de discuter des travaux de recherche en cours, des priorités pour la recherche future et de créer des possibilités de collaboration future.

Il s’est écoulé une douzaine d’années depuis la dernière réunion scientifique tenue en 2002 à Calais, dans le Maine. Après la réunion qui se tiendra au Nouveau-Brunswick, un résumé de l’activité sera affiché sur le site Web du Conseil international du bassin de la rivière Sainte-Croix.

La migration et la fraye du gaspareau est un enjeu pour la gestion des pêches dans le système de la rivière Sainte-Croix. La présence du gaspareau dans le système de la rivière a fait l’objet de débats pendant des années. Ce poisson passe la majeure partie de sa vie en mer, mais retourne dans la rivière et les lacs pour frayer. Des préoccupations concernant l’impact du gaspareau sur la pêche sportive de l’achigan à petite bouche dans le système de la rivière Sainte-Croix ont incité l’État du Maine, dès la fin des années 1980, à bloquer l’accès du gaspareau aux passes à poissons des barrages. Les parties prenantes ont demandé à la CMI et au Conseil international du bassin de la rivière Sainte-Croix d’aider aux efforts locaux visant à rétablir le passage des gaspareaux dans la rivière. La CMI a appuyé plusieurs études sur le sujet.

Au printemps 2013, le Maine a changé la loi de façon à permettre au gaspareau de remonter la rivière vers son habitat de fraye.

Durant la réunion publique de juin, les commissaires de la CMI Benoît Bouchard et Dereth Glance ont écouté des présentations sur la recherche sur le gaspareau et les « prochaines étapes » planifiées par un partenariat entre des organismes américains et les Passamaquoddy. Une prochaine étape comprend une évaluation de reconnaissance des passes à poissons par le U.S. Fish and Wildlife Service. Le rapport devrait être publié à l’automne.


De gauche à droite : le colonel Charles Samaris, Bill Appleby et Dereth Glance lors de la réunion de 2014.

De gauche à droite : le colonel Charles Samaris, Bill Appleby et Dereth Glance lors de la réunion de 2014.

La CMI aide à diffuser de l’information scientifique sur le rétablissement du gaspareau en finançant des projets comme le dénombrement des poissons au barrage de Milltown et la recherche à l'Université du Maine visant à modéliser le réseau trophique existant et à quantifier la contribution des nutriments d’origine marine.

Le Conseil international du bassin de la rivière Sainte-Croix compte 10 membres et est coprésidé par le colonel Charles Samaris du U.S. Army Corps of Engineers et Bill Appleby d’Environnement Canada.

La rivière Sainte-Croix forme une frontière naturelle entre les États-Unis et le Canada, et son bassin s’étend sur 4 271 kilomètres carrés (1 649 milles carrés).

Ce bassin hydrographique est principalement boisé et peu peuplé, et les villes et les municipalités sont situées le long du cours inférieur de la rivière. Parmi les collectivités les plus importantes (populations de 3 000 à 5 000 habitants), citons Calais, dans le Maine, où la réunion de juin a eu lieu, et St. Stephen, au Nouveau-Brunswick. Des Autochtones des États‑Unis habitent la région depuis plus de 11 000 ans, et les Passamaquoddy sont établis sur des réserves le long de la rivière Sainte-Croix, dans le Maine.  

La rivière est franchie par cinq barrages qui traversent la frontière internationale. Sur ces cinq barrages, quatre relèvent du Traité des eaux limitrophes de 1909. La société Woodland Pulp détient et exploite quatre barrages et Énergie Nouveau-Brunswick en exploite un. Ces sociétés gèrent le débit d’eau pour les intérêts de l’hydroélectricité, des loisirs et des ressources naturelles et elles produisent de l’énergie à trois de ces barrages.

De gauche à droite : le commissaire Benoît Bouchard et Bill Appleby visitent le barrage de Forest City.

De gauche à droite : le commissaire Benoît Bouchard et Bill Appleby visitent le barrage de Forest City.

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