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Corriger les dommages et créer un compromis entre les intérêts avec le Plan 2014

Il est difficile de protéger les écosystèmes et les propriétés riveraines du lac Ontario.

Il faut faire certains compromis.

Si l’on veut rétablir la santé des écosystèmes côtiers, il faut rapprocher les niveaux du lac de leurs valeurs naturelles. Mais de tels niveaux peuvent avoir pour effet d’accroître les dommages subis par les aménagements côtiers.

Le nouveau Plan 2014 : Régularisation du lac Ontario et du fleuve Saint‑Laurent représente un compromis.

Le Plan 2014 met à jour le plan de régularisation actuel des débits au barrage Moses‑Saunders appelé Plan 1958‑DD. Le nouveau Plan 2014 produit une importante amélioration des écosystèmes côtiers – et contribue à la restauration d’une superficie de zones humides d’environ 26 000 ha (64 000 acres), qui favorisent les organismes aquatiques et qui filtrent les ruissellements pollués – et entraîne une faible réduction des avantages.

 

La réduction des avantages aura des effets sur les propriétés riveraines du lac Ontario et du fleuve Saint‑Laurent. Compte tenu des modifications apportées au plan de régularisation actuel, il faudra construire des ouvrages de protection des rives plus haut sur les propriétés riveraines.

Les résidents de la rive sud du lac Ontario ont exprimé une gamme de préoccupations au sujet du nouveau plan de régularisation. Nous avons tenu compte de ces préoccupations durant quatorze années d’analyses, d’études et de consultations publiques. Un plan de régularisation ne peut à lui seul permettre la restauration des écosystèmes côtiers et le maintien de l’ensemble des avantages économiques, et rendre tout le monde heureux.

Il y aura des coûts à encourir pour entretenir les structures de renforcement des rives sur les côtes du lac Ontario, quel que soit le plan de régularisation qui sera adopté.

Les avantages associés à la restauration des zones humides avec le Plan 2014 – les niveaux généralement plus élevés de l’automne au printemps seront bénéfiques pour les zones humides, les oiseaux, les poissons, les mammifères et les amphibiens – et les indications de dommages reliés au plan actuel sont trop importants pour qu’on n’en tienne pas compte.

Page couverture du rapport Plan 2014 juin 2014. 

À la date de l’élaboration des ordonnances d’approbation et du plan de régularisation actuellement en vigueur, les effets de la régularisation des débits et des niveaux du lac sur les écosystèmes n’étaient pas connus ou pris en compte. Les critères de gestion de l’eau en vigueur sont fondés sur la gamme limitée d’apports d’eau au lac Ontario qui a été enregistrée entre les années 1860 et les années 1950.

Les critères ont donné lieu à l’attente peu réaliste que les niveaux d’eau du lac Ontario puissent être maintenus dans un intervalle de 4 pieds (1,2 mètre). Sur la dernière période de plus de 50 ans, on a pu constater qu’il était impossible de garder le lac à l’intérieur de cet intervalle avec les conditions d’apport en eau qui varient grandement.

Le Plan 2014 permettra le mieux de corriger partiellement des dommages ainsi causés tout en créant un compromis entre les utilisations en amont et en aval[BT1]  et en limitant autant que possible l’accroissement éventuel des dégâts qui seront causés aux ouvrages de protection des rives.

Le Plan 2014 continuera de réduire les fluctuations vers les niveaux extrêmement hauts ou extrêmement bas, il maintiendra de meilleurs niveaux pour la navigation dans l’ensemble du système, il allongera souvent la saison de la navigation de plaisance et permettra une légère augmentation de la production hydroélectrique. Selon les apports d’eau historiques, le niveau maximal prévu du Plan 2014 serait de 6 cm (2,4 po) supérieur à celui du Plan 1958-DD – soit environ le diamètre d’une balle de tennis.

Le Plan 2014 est conçu pour rapprocher les niveaux du lac Ontario et du Saint-Laurent de leurs valeurs naturelles. Il comprend également des niveaux seuils élevés et bas pour le lac Ontario en fonction de la nature saisonnière des apports d’eau. Si les niveaux atteignent les niveaux seuils, les débits seront fixés de façon à remédier le plus possible à la situation qui en résulte pour les intérêts touchés, et s’écarteront des débits établis dans le plan de régularisation.

Dans de bonnes conditions, les avantages associés aux habitats des zones humides sont l’offre de possibilités récréatives très prisées et la formation d’aires de reproduction pour les poissons et autres espèces sauvages.
 

Le Plan 2014 fera l’objet d’un suivi et d’évaluations. Il y aura mise en œuvre d’une stratégie de gestion adaptative prévoyant un suivi et une évaluation en continu de la performance du plan ainsi qu’une constante participation du public. On découvrira d’autres occasions d’améliorer et de perfectionner encore le plan.

La Commission mixte internationale a fait part de ses conclusions aux gouvernements du Canada et des États‑Unis au sujet du nouveau plan de régularisation nécessaire, et attend leur réponse avec impatience.

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