L’article suivant est tiré d’un bulletin archivé. Consultez notre bulletin Eaux partagées.

Comment nous y sommes arrivés : le chemin parcouru pour régulariser le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent

Le 17 juin, la CMI annoncera un plan de régularisation des niveaux d’eau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent qu’elle soumettra officiellement aux gouvernements fédéraux du Canada et des États-Unis. Dans cette perspective, nous souhaitons rappeler le soin, la réflexion et la science qui ont permis d’en arriver là.

Le parcours a été long. Il a servi à réaliser des études scientifiques approfondies et à mobiliser le public concernant une ordonnance d’approbation pour le barrage Moses-Saunders.

L’objectif était d’actualiser le plan servant à gérer les débits au barrage hydroélectrique construit entre Cornwall, en Ontario, et Massena, dans l’État de New York. Cette gestion influe sur le niveau d’eau aussi loin en aval que le lac Saint-Pierre.

La CMI gère le volume d’eau passé au barrage depuis 1960, à l’époque où Dwight D. Eisenhower était président et John Diefenbaker était premier ministre.

Bien des progrès technologiques ont été faits depuis (le téléphone cellulaire a fait son apparition il y a une quarantaine d’années). Mais nous gérons encore les niveaux d’eau en fonction de vieux critères fixés en 1956, il y a plus de cinquante ans.

Les méthodes obsolètes de gestion ont fait mal au lac et au cours supérieur du fleuve et entraîné une dégradation de l’environnement – surtout de la diversité et de la santé des milieux humides riverains qui restent.

Three Mile Bay, New York, Lake Ontario. Credit: Istockphoto.com Baie Three Mile du lac Ontario, dans l’État de New York. Photo : Istockphoto.com. 

Comment en sommes-nous arrivés au plan que nous comptons présenter?

Nous nous sommes fondés sur les résultats de l’Étude internationale sur le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent, étude qui a duré cinq années, et avons passé huit autres années à affiner les résultats.

Nous avons consulté les gens, puis révisé un projet antérieur en fonction des observations obtenues. Nous avons reçu plus de 5 500 commentaires au cours des audiences publiques tenues en 2013.

Nous disposons maintenant d’une expérience pratique de plus de cinquante années, et l’étude quinquennale nous a permis d’accroître nos connaissances. Des spécialistes américains et canadiens ont effectué d’autres analyses, et nous avons obtenu le concours du Québec, de l’Ontario et de l’État de New York, ainsi que des administrations municipales, des gouvernements autochtones et de divers secteurs d’intérêt – transport par eau, pêche, loisirs, biens riverains, environnement, culture et autres.

La Commission a étudié un éventail complet d’options afin de choisir le meilleur plan possible. Elle attend avec impatience la réaction des deux gouvernements fédéraux au plan qu’elle va leur présenter.

Le processus de conception et de révision a aidé à beaucoup améliorer le projet. Mais le temps pris a retardé l’obtention des avantages environnementaux et économiques que fait espérer un plan nouveau.

Voici venu le temps d’agir.

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